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TÉMOIGNAGE D’ÉBALÉ ANGOUNOU

(Mis à Jour le 01 01 2024)

 

Chers amis et chers frères, nous trouvons judicieux de partager avec vous cet extrait du témoignage de Ébalé Angounou, un ancien collaborateur de Paul Biya, président du Cameroun depuis près de 40 ans. Ce témoignage intitulé "Sang pour Sang: Le Vrai Visage de Paul Biya", vous aidera d’abord à comprendre pourquoi et comment un seul homme a réussi à prendre en otage 35 millions de Camerounais, et régner en despote absolu sans inquiétude pendant quatre décennies. Ce témoignage vous aidera ensuite à comprendre comment l’Afrique en général, et le Cameroun en particulier, sont gérés. Il vous aidera enfin à comprendre la profondeur du joug spirituel dans lequel l’Afrique se trouve, et pourquoi elle a du mal à s’en affranchir.

 

Ce témoignage, bien qu’effroyable, dégoutant, et révoltant, est riche en révélations. Il confirme les enseignements sur "Le Combat Spirituel" et "Le Discernement" que nous avons mis à votre disposition il y a quelques années de cela. Nous vous encourageons à le lire, et à en tirer toutes les leçons. Nous vous encourageons aussi à lire nos enseignements sur le Combat Spirituel et le Discernement si vous ne les avez pas encore lus. Ils sont d'une très grande utilité. Vous les trouverez sur le site www.mcreveil.org.

 

[Début du Témoignage]

 

Sang pour sang: Le vrai visage de Paul Biya

 

En publiant "Sang pour Sang", il va de soi que je suis sur le chemin de l'Exil. Devrais-je en pleurer ou m'en réjouir? L'exil, de nombreux Camerounais y ont goûté avant moi; déjà avec la première République. Certains n'en sont jamais revenus, par option ou par contrainte. D'autres, plus heureux, ont pu effectuer un retour au bercail. Je pense plus particulièrement à mon frère Abel Eyinga. Le Président Ahidjo de par ses méthodes totalitaires et extrémistes, avait amené bon nombre de Camerounais à quitter leur pays pour des raisons de sécurité, parce qu'ils sentaient leur vie menacée.

 

Avec l'arrivée de Biya, un homme d'une toute autre culture, on a attendu de grands changements. D'ailleurs de nombreux exilés sont rentrés au pays en ayant fait foi au discours du Président. Je pense ici au Père Jean-Marc Ela, figure emblématique de l'idéologie au Cameroun, en exil. La fuite des intellectuels constitue une hémorragie telle que le pays se vide de plus en plus de ses valeurs. Mais il n'est guère plaisant de partir. Même lorsque cela semble être une nécessité vitale, il y a toujours au fond de nous quelque chose qui nous pousse à rester, qui nous force à revenir; quelqu'un, un souvenir, un sentiment etc. ... Seulement, par instinct de survie on se doit de partir, comme dans mon cas.

 

Mon nom est Ébalé Angounou. Je suis Camerounais âgé de 39 ans au 27 mai 2001. Je refuse d'être traité d'opposant au régime de Paul Biya car, je n'en suis pas un. Je m'oppose plutôt aux pratiques auxquelles il se livre pour se maintenir au pouvoir. C'est d'elles qu'il est ici question; je les exprime sans passion, en veillant à dissocier la narration de mes états d'âme et de mes sentiments personnels. Dans les rangs de l'opposition, je compte de nombreux amis dont je suis fier, de même que j'en compte dans le cercle des amis intimes de Paul Biya dont je fus un membre.

 

Considéré comme un défecteur en 1991, j'ai été emprisonné dans le pénitencier de Kondengui à Yaoundé sous de fallacieuses accusations qui m'ont valu d'être condamné à trente mois de prison. Je garde encore des séquelles de cette affreuse détention exceptionnelle. C'est en étant dans ces conditions que j'ai publié mon tout premier ouvrage "Paul Biya, le cauchemar de ma vie", édité par Le Messager de Pius Njawé en octobre 1992. Bien entendu, la vente et la circulation du livre furent interdites au pays. Il ne put passer alors que sous le manteau. A plus que Pilate, qui n'était que Gouverneur, il y a Paul Biya, qui est chef d'État, donc doté de plus grands pouvoirs qu'un Gouverneur, fût-il Ponce Pilate. "Qui donc me condamnera de prendre la vie de qui je veux, ou de donner la vie à qui je veux? Pas Jésus-Christ en tout cas, et encore moins Dieu." (Paul Biya, extrait d'une correspondance particulière).

 

Dans mon pays, je suis la cible des dirigeants, qui n'ont de cesse à me tenir à l'œil, attendant le moindre faux pas de ma part, pour avoir l'occasion de me renvoyer à "Yuma". Tout est parti de cette interview par moi accordée au journal "Le Messager" en juin 1991, alors même que j'étais devenu l'un des personnages les plus médiatisés du pays. J'avais alors menacé d'étaler tous les "petits secrets" du Président de la République, par une déclaration plutôt innocente, mais lourde de conséquences: "Si j'ouvre la bouche, le chef de l'État va démissionner."

 

C'est ici que j'ouvre la bouche. Je n'attends pas de lui une démission mais je présume déjà de ses réactions. C’est pourquoi j'ai dû auparavant prendre le large. Depuis que je suis présenté comme un danger pour lui, je suis attentif à tout ce qui se passe autour de ma présence en certains milieux, mon nom créant très souvent des susceptibilités parfois difficiles à gérer, dans un pays où toutes les institutions sont à la solde d'un parrain qui ne dit pas son nom. À quoi peut donc s'attendre d’un citoyen qui a eu maille à partir avec le chef de l'Etat?

 

Si je suis encore vivant dans mon pays après tout ce que l'on m'a fait subir, c'est bien par la grâce de Dieu. Je m'étais juré de ne plus me jeter dans un genre de littérature. Mais je n'ai pu tenir parole. Je ne m'en plains pas, parce que j'estime qu'il a fallu le faire. On ne saurait être complice de ce genre d'homme, de ce genre de pratiques, en gardant le silence. Il est certain que ce livre sera interdit au Cameroun, et que bien de personnes subiront les assauts farouches de la sécurité du Président.

 

Amies lectrices, Amis lecteurs, libre à chacun de se faire une opinion après lecture de cet ouvrage. Cela ne change rien à mon sort, car même dans mon exil, je vais devoir m'attendre à tout. J'ai connu Jeanne-Irène, cette femme que je vénérais presque. J'ai aussi connu Roger Motaze, ce brillant officier. Tous nous avons été victimes de Paul Biya, à la différence que moi je suis encore vivant pour témoigner et rendre hommage à leur mémoire. À mes enfants, à mes parents, frères et sœurs, à mes amis et à tous ceux qui ne comprendront pas les raisons de cet acte suicidaire, j'exprime ma profonde sympathie.

 

Ébalé Angounou Daniel St Yves.

 

1- Le pacte entre Ahmadou Ahidjo et Paul Biya

 

Il voudrait démissionner de ses fonctions de président de la République. Mais il n'est pas facile de renoncer absolument au pouvoir, après l'avoir exercé pendant près d'un quart de siècle, de manière totalitaire. Il y a toujours quelqu'un qui vous force à revenir. Alors, il lui est venu dans l'idée de s'assurer une garantie; quelqu'un qu'il laisserait à sa place, et qu'il manipulerait à sa guise, en sorte qu'à travers cette personne, il continuerait d'exercer le pouvoir, considérant qu'il se sera juste retiré physiquement. C'est qu'il doit avoir de sérieuses raisons pour démissionner, car manifestement, rien ne l'y contraint. Cependant, il semblait y avoir une urgence. Certes, çà et là, on évoque des raisons de santé. Mais Ahidjo est un homme de solennités, un homme à suspens, événementiel. Il aime créer la surprise, et sait lui donner un cachet particulier. Il lui eût été facile de positionner un tout autre successeur, en nommant un nouveau Premier Ministre, et démissionner ensuite. Suivant les mécanismes de la Constitution, c'est le nouveau Premier Ministre qui succéderait à la tête de l'État.

 

Entre le Président et son successeur, il se passa quelque chose de très profond: un pacte. Car, Ahidjo voulut s'assurer la fidélité de Biya. Or, Ahidjo était franc-maçon. Et Biya lui avait été recommandé par Louis-Paul Ajoulat. Ce parrain de Biya était lui-même franc-maçon, une puissante confrérie qui agit efficacement en milieux politiques. À son retour de France où il a suivi de grandes études, le jeune Paul n'est pas tout à fait imbu des réalités et pratiques en cours en Afrique, qui demandent qu'on se compromette lorsqu'on veut s'intégrer dans les hautes sphères du pouvoir. Le fait est que, on ne peut pas faire certaines choses, sans faire certaines autres choses.

 

Paul Biya est né le 13 février 1933 dans le village Mvomeka'a, arrondissement de Meyomessala, département du Dja et Lobo, au sud-Cameroun. Il obtient son baccalauréat en 1956, au lycée Général Leclerc à Yaoundé. L'ancien séminariste d'Akono et Edéa s'envole alors pour Paris où il suivra ses études supérieures, au lycée Louis-Le-Grand, à l'université de Paris-Sorbonne, à l'institut d'Études politiques et à l'Institut des Hautes Études d'Outre-Mer. Ces études seront sanctionnées par l'obtention d'une licence en droit public en 1960, un diplôme de l'institut d'Études politiques de Paris en 1961, un diplôme de l'institut des Hautes Études d'Outre-Mer en 1962, et d'un diplôme d'Études Supérieures en droit public en 1963.

 

De retour au pays en 1962 avec Atyam Jeanne-Irène, une sage-femme originaire d'Akonolinga, qu'il a rencontrée puis épousée à Paris au début des années 60, il va commencer un riche parcours professionnel en pente ascendante, soutenu auprès d’Ahidjo par Ajoulat. En octobre 1962, il est nommé chargé de missions à la Présidence de la République; en janvier 1964, il est directeur du Cabinet du Ministre de l'Éducation Nationale, de la Jeunesse et de la Culture. En décembre 1967, il est fait directeur du Cabinet Civil du Président de la République, pour devenir en 1968, le Secrétaire Général de la Présidence de la République. En juin 1970, il est ministre d'État, confirmé aux mêmes fonctions. En 1975, il est nommé Premier Ministre de la République Unie du Cameroun.

 

Ahidjo, pour démissionner de ses hautes fonctions de Président de la République, se soumet à ce calcul et cette précaution politiques qui consistent à placer comme successeur, un inconditionnel, qui lui obéirait à l'œil et à la baguette. Ainsi, non seulement il se met à l'abri de quelques désagréments, mais en outre, l'influence qu'il exercerait sur son successeur lui permettrait d'orienter le cours de la vie du pays. Mais qui donc va être l'homme du Président? Membre de la Franc-maçonnerie, Ahidjo appartient aux cercles initiatiques. En conséquence, il sait sur quelles bases lier quelqu'un. Or, son Premier Ministre lui semble d'évidence l'homme de la situation: Il réunit tous les critères nécessaires de par son parcours, il peut valablement le relever aux fonctions présidentielles et de par sa psychologie, il ferait une bonne marionnette.

 

Car, Ahidjo croit avoir en face de lui un lâche, un timide, discret et effacé, incapable de prendre ses responsabilités à proprement parler. C'est la personne idéale en matière de manipulation. À travers lui, Ahidjo compte pouvoir intervenir dans les grandes décisions du pays, bien que n'étant plus officiellement aux affaires. Mais le tout n'est pas là. Il faudrait que Paul Biya prenne pleinement conscience de ce qu'il est et demeure un instrument; il faudrait qu'il sache que s'il est porté à la tête de l'État, il devrait le considérer comme une faveur particulière du Président Ahidjo, et lui en être forcément reconnaissant. Car, d'autres personnes, dans le pays, dotées d'une plus forte personnalité, auraient pu être prisées par le Chef de l'État, à l'instar d'Ayissi Mvodo, d'Éboua Samuel etc. ... Le président a eu des critères subjectifs et non objectifs, pour marquer sa préférence sur Paul Biya.

 

La Constitution, Ahidjo pouvait la faire et la défaire sans rencontrer la moindre opposition. Il aurait pu disposer autrement que du Premier Ministre en matière de succession, et personne n'aurait bougé le petit doigt. Il aurait même pu, malgré les dispositions constitutionnelles, nommer ou désigner son successeur, que cela se serait passé sans obstacle. Si bien qu'en laissant les choses telles qu'elles se présentent, il met Paul Biya en position de lui succéder car, telle est sa volonté. Mais ce poste, le futur Président doit l'avoir sous une condition quelque peu saumâtre: Un pacte.

 

Il y a alors un rapport homosexuel entre les deux hommes, pour sceller le pacte. Si le bénéficiaire de la mesure vient à trahir ou à violer les bases de leur pacte, il mourra. Et, les bases du pacte sont simples: Paul Biya doit obéissance et soumission à Ahidjo. Cet acte d’homosexualité, Paul Biya ne va pas forcément l'approuver. Mais si tel est le prix à payer pour devenir Chef d'État, il accepte de le payer. D'ailleurs, il n'en est pas à son premier. Déjà, fils de catéchiste, il devait fatalement côtoyer et fréquenter les vieux prêtres missionnaires auxquels sa famille s'était liée. Nombre d'entre ceux-ci n'étaient pas indifférents à la beauté et aux allures féminines de l'adolescent, en sorte qu'il fut quelques fois victime des missionnaires pédophiles. Des scandales furent plusieurs fois étouffés par son père qui tenait à ne pas hypothéquer sa carrière de catéchiste à laquelle il devait tout, et qui lui valait au moins le privilège d'être proche des missionnaires blancs. De nombreux avantages en découlaient. Au plan social, on avait un plus sur le reste des populations, à tous les niveaux. Par ailleurs, on avait l'avantage de voir les enfants aller à l'école, pris en charge par les missionnaires.

 

2- La rupture entre Ahidjo et Biya

 

En novembre 1982, Paul Biya devient le deuxième président du Cameroun. Il prête serment sur la Constitution, loi fondamentale du pays. Ahidjo entre alors dans l'histoire du pays en lettres dorées. Les deux hommes vont en parfaite harmonie, l'ancien Président poussant même son zèle jusqu'à faire campagne pour son successeur dans sa région natale, le nord-Cameroun, ayant très mal accepté la situation. Il lui faut alors expliquer à ses frères les raisons de son geste; il doit les rassurer, leur garantir qu'en réalité, le pouvoir reste entre leurs mains, et que fondamentalement, tout est inchangé. Pendant ce temps, Paul Biya bat lui aussi campagne de son côté. C'est donc ainsi que l'ex et le nouveau Présidents se lancent dans une vaste campagne qui va embraser le pays tout entier.

 

Biya ne manque pas alors de signifier sa reconnaissance à son prédécesseur qu'il qualifie, tout au cours de ses périples, et à la faveur de ses discours, d'"illustre". De même, les concertations entre les deux hommes sont fréquentes et régulières, le Président de la République marquant son obéissance et sa soumission à son "illustre prédécesseur", en déférant à toutes ses convocations tant à Yaoundé qu'à Garoua. Avant toute décision importante, Paul Biya va se référer à l'appréciation d'Ahidjo qui doit lui prodiguer des conseils, lui exprimer ses idées, ses vues et orienter les positions du Président.

 

Sous Ahidjo, les nordistes musulmans, de manière générale, bénéficiaient d'avantages énormes, tant dans l'administration que dans le privé. Les commerçants et autres corps de métiers originaires de la province du nord-Cameroun avaient des faveurs particulières et spécifiques, qui les rendaient privilégiés par rapport à leurs concitoyens. Après Ahidjo, certains ministres décident de mettre bon ordre à la chose. C'est ainsi que Engo Pierre Désiré, alors ministre en charge du commerce, décide d'uniformiser le règlement en matière d'attribution et de traitement des titres de licence. Les commerçants musulmans se rendent bien vite compte que les conditions favorables qui leur étaient un acquis ont changé. Alors, ils vont se plaindre auprès d'Ahidjo, pour finir par réclamer la tête d'Engo. Ahidjo ne va pas tarder à convoquer une fois de plus Paul Biya, pour lui parler de manière condescendante en présence de ses frères du nord, et lui ordonne de limoger le ministre Engo.

 

Paul Biya, déjà exacerbé par les malaises en lui suscités au jour le jour du fait du contrôle et de la pression que son "illustre prédécesseur" exerce sur lui, va considérer cette injonction comme l'ultime et fatale goutte d'eau qui fait déborder le vase. Il répond alors à Ahidjo que c'est la dernière fois qu'il reçoit des ordres de lui. En réalité, il vient de réaliser qu'il n'y a qu'un seul Président dans un pays. Tout est parti du constat selon lequel Ahidjo se sert de son statut pour protéger les siens et améliorer leurs conditions de vie et veut l'amener lui Biya à le servir, même en cisaillant les Béti, ses frères de tribu. La rupture entre les deux hommes va alors commencer à se ressentir et s'accentuer. Engo, limogé de son poste de ministre est nommé directeur général de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale. Biya l'y éternisera.

 

Paul Biya fera un premier échec à Ahidjo lorsque celui-ci proposera qu'il lui soit disposé une voiture battant pavillon particulier, et une escorte motorisée qui l'accompagnera à toutes ses sorties. Réponse du Président: "Et lorsque le pays comptera, trois quatre, cinq anciens présidents, et que tous se déplaceront dans ces conditions, les rues de la capitale seront-elles assez grandes à la fois pour eux et pour le reste des Camerounais?" De malaise en malaise, les rapports entre les deux hommes deviennent difficiles à gérer. L'ex-Président se fait alors soucieux de reprendre le pouvoir et de régler à ce "prétentieux" de Biya ses comptes. Nous sommes sous le régime du parti unique et l'Union Nationale Camerounaise (UNC) est le parti au pouvoir. Ahidjo en est le fondateur et en demeure le président. À l'Assemblée Nationale, tous les députés sont acquis à sa cause: Ils sont députés UNC. C'est par là que l'ex-Président de la République compte culbuter son successeur.

 

Il fait alors passer secrètement, avec la complicité de ses plus proches amis du parlement, un projet de loi qui ferait du président du parti, le Chef de l'État, ayant pouvoir de nommer et de révoquer le Président de la République. Quelques heures avant que le projet ne soit soumis à l'adoption des législateurs, Paul Biya en est tenu informé; un défecteur à l'Assemblée lui a mis la puce à l'oreille. Le Président se précipite alors lui-même au Palais de Verre de Ngoa Ekelle pour retirer la mouture qui l'aurait crucifié. Car, si ce coup avait marché, il va de soi qu'Ahidjo lui aurait causé toutes les misères imaginables. Déjà, Ahidjo n'avait caché qu'il ferait au préalable arrêter son successeur pour détournement de deniers publics, avant toute autre forme de procès. Sans plus tarder, le Président se dispose à récompenser le providentiel informateur. C'est ainsi que, comme par coïncidence, celui-ci est nommé ministre de l'information et de la culture. Il s'agit d'un certain Sengat Kouoh François.

 

L'alors colonel Ze Meka, directeur de la sécurité présidentielle, va être limogé; le Président trouve qu'il a l'alarmisme et le catastrophisme à fleur de peau. Certes, il faut être sur le qui-vive avec Ahidjo. Mais de là à suspecter des officiers de l'armée et les faire arrêter simplement parce qu'ils ont invité des collègues à prendre un pot dans un milieu discret, relève de la pure fantasmagorie. Paul Biya n'a pas bien pris la chose du fait que les suspects du colonel étaient originaires du nord. Mais entre les deux ex-compères, la situation va gravement se dégrader au point qu'ils en arrivent à une guerre de communiqués, Biya se servant des médias locaux pour dénoncer des complots d'atteinte à la sûreté de l'État, complots réels ou supposés, et ne manquant pas au passage de mettre en garde certains pays amis du Cameroun, s'associant aux manœuvres déstabilisatrices de ces hommes qui, fussent-ils grands, appartiennent néanmoins au passé historique du pays. Allusion faite au Maroc.

 

Ahidjo quant à lui, sobre dans ses réactions, se contente juste de dire que "Paul Biya a la phobie des coups d'Etat". Or il se trouve, que le nouveau Président a prêté serment alors que le mandat du président démissionnaire était encore en cours. Ce qui veut dire autrement qu'il assume l'intérim. Alors, en fin stratège, il décide de mettre fin au mandat d'Ahidjo, en anticipant sur les élections présidentielles, auxquelles il est l'unique candidat. Le 14 janvier 1984, il est élu président de la République. Pour Ahidjo en exil, tout semble bien fini. Mais il n'a pas encore dit son dernier mot.

 

3- Le putsch

 

Mais quoi! Ne sont-ils pas liés par un pacte? Paul Biya ne sait-il pas que les termes de leur pacte ont été par lui bafoués, et qu'en conséquence, il doit mourir? Dès lors, il doit s'attendre à tout, tant sur le plan physique que métaphysique. La réponse ne va pas tarder, puisque le 6 avril 1984, des éléments de l'armée restés fidèles à Ahidjo s'organisent autour du mouvement "J'OSE" pour renverser Paul Biya. À défaut d'y parvenir, ils réussissent néanmoins à créer la panique à Yaoundé et dans le reste du pays. Très réservé, Ahidjo, depuis Paris, déclarera: "Si ce sont mes partisans, ils gagneront". Une assurance à laquelle Henri Bandolo, directeur du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune va s'attaquer passionnément, lui qui avait eu des relations de choix avec Ahidjo. Mais la tentative de putsch va permettre aux services de sécurité et de renseignements du Cameroun d'éprouver leur efficacité. Car pour peu que les mutins eussent été plus intelligents et mieux inspirés, ils auraient réussi leur coup, avec l'avantage de la surprise. Voilà une faction de l'armée qui se mobilise derrière un colonel (Salé Ibrahim) avec succès, sans qu'aucun obstacle n'y mette un terme. Où donc étaient les services de renseignements pour que ces gens aient eu le temps de s'organiser?

 

Lorsqu'ils attaquent le Quartier Général, le commandant de cette unité stratégique, l'alors colonel Asso'o Emane Benoît, se résout à la fuite, leur abandonnant son épouse, que les autres se feront le plaisir de violer copieusement, en prenant tout leur temps et leur plaisir. Ils vont contraindre le Général Pierre Semengue, le plus haut gradé de l'heure dans l'armée nationale, chef d'État-major des armées, à sortir par le trou du climatiseur, pour se cacher ensuite dans la malle arrière d'une voiture que va conduire son chauffeur, qui tenait dès lors le destin militaire entre ses mains. En effet pour franchir le barrage érigé par les mutins, il dut leur faire croire que Semengue était coincé dans sa résidence. Alors qu'on lui prête des pouvoirs de métamorphe et d'invisibilité dont il aurait pu se servir, pour échapper plus élégamment et avec plus de noblesse à ses poursuivants.

 

Ils s'en vont arrêter à son domicile le délégué général à la sûreté nationale, Mbarga Nguélé Martin, chef de la police, alors que celui-ci converse au téléphone avec un correspondant de Paris qui l'entretient justement sur ce coup d'État. C'est un de ses neveux qui va payer de sa vie l'acte de bravoure dont il se sera montré capable pour voler au secours de son oncle. Ils vont mettre en fuite le ministre des forces armées, Andze Tsoungui Gilbert. Ils vont également faire un certain nombre d'otages au rang desquels le colonel Doualla Massango, Mbarga Nguélé, etc. ... La naïveté et l'amateurisme des mutins vaudront aux forces loyalistes de se réorganiser et de préparer une riposte qui aura sauvé le fauteuil de Paul Biya, et épargné le pays d'une spirale de violence et de règlements de comptes. Les mutins sont fusillés du côté de Mbalmayo, et la vie reprend son cours normal.

 

Mais depuis lors, bien de choses vont changer tant chez Biya que chez Ahidjo. Le premier n'a jamais connu des moments pareils; il a cru que son jour était arrivé. Il lui faudrait désormais utiliser toutes les voies possibles pour assurer sa protection. Car il s'est rendu compte qu'Ahidjo est prêt à tout pour reprendre le pouvoir. Et il a pris peur. Du coup ses yeux se sont ouverts: Qu'y a-t-il à s'encombrer de ces sacro-saints principes de séminariste? S'il veut réellement être Président, il doit se jeter à l'eau et se mouiller. Pour faire une omelette, il faut casser les œufs. Le pouvoir ne peut être exercé avec des mains propres. Le second s'est rendu compte qu'il est en train de perdre absolument le pouvoir. Il croyait qu'ils pouvaient le partager tous les deux. Or, le pouvoir ne se partage pas; il en vit la triste expérience. Cela veut dire qu'il s'est fait doubler par Paul Biya qu'il pensait pouvoir manipuler. Celui-ci lui montre qu'il s'est affranchi de lui et peut faire cavalier seul. Alors, ne va-t-il pas lui rester qu'à tirer les conséquences de cette douloureuse situation? Pouvait-il avoir un autre recours? Il a tenté la solution extrême, avec ses "partisans". Mais ceux-ci ont lamentablement échoué et se sont retrouvés traqués sur l'ensemble du territoire, puis froidement exécutés après un procès dont l'issue ne faisait pas de doute.

 

Paul Biya va tirer les conséquences de ce putsch manqué. Dans la mouvance qui va suivre, le ministre des forces armées est limogé, le ministre de l'administration territorial, Fouman Akame Jean connaît un sort similaire ainsi que Fochive Jean, directeur général du Centre National des Études et de la Recherche (Cener), services secrets spécialisés du Cameroun. Le chef de la police quant à lui suivra plus tard avec un sort relativement plus heureux, puisqu'il sera fait chef de mission diplomatique.

 

4- Les métamorphes

 

Aux grands maux les grands remèdes. Paul Biya comprend enfin qu'on ne peut pas, dans certains contextes, être chef d'État, sans tremper dans certaines pratiques. Il lui faut alors s'appuyer sur quelqu'un pour être introduit dans certains milieux. Pour être Président du Cameroun, il lui faudrait être investi des pouvoirs traditionnels des sages du Cameroun. Il doit y aller étape par étape. Pour éviter de subir un contre effet qui pourrait plutôt lui être préjudiciable, comme le cas d'un ballon qui exploserait pour avoir été gonflé plus qu'il n'en fallait. Mais le colonel Asso'o Emane Benoît, sur qui il s'appuie avec une particulière dévotion, va lui proposer mieux: Comme le commissaire divisionnaire Minlo'o Medjo Pierre, directeur de la sécurité présidentielle, l'homme est originaire de Djoum, un arrondissement du Dja et Lobo, la province natale du chef de l'État. Dans cette contrée, vivent des pygmées, êtres humains évoluant dans des conditions à la limite sauvages, à mi-chemin entre les dimensions animale et humaine.

 

Évoluant dans les brousses de Djoum à travers leurs campements de pygmées qu'ils doivent changer et renouveler du jour au lendemain en de mystérieux mouvements migratoires, ils détiennent des connaissances et des secrets qui ne sont pas à la portée des hommes modernes. Cela est dû à la proximité de la condition animale qu'ils vivent tout en demeurant plutôt paradoxalement, des hommes. Certes sauvages, mais des hommes tout de même. Dans leur maîtrise de l'alchimie animale, ces hommes sont dotés de pouvoirs extraordinaires. La connaissance parfaite des secrets de la forêt et de la brousse fait qu'ils puissent se métamorphoser, par des rites et des techniques spécifiques, en animaux ou en plantes de leur choix. C'est grâce à ces pratiques qu'ils parviennent à vivre dans les forêts, parmi les animaux, et à maîtriser les lois et règles du milieu, pour s'y adapter et s'imposer. Ils peuvent alors vivre tranquillement de la pêche, de la chasse et de la cueillette.

 

Le colonel Asso'o est bien connu dans certains campements. Il n'est d'ailleurs pas seul à les fréquenter; bon nombre de Camerounais vont vers les pygmées, conscients des pouvoirs que possèdent ceux-ci. Ils recherchent alors des avantages de toutes natures, des recettes et autres philtres. Il leur suffit de tomber sur de bons pygmées, pour voir leurs rêves devenir une réalité. Asso'o, commandant du quartier général de l'armée, avait la réputation de garder un lion dans sa résidence. Ce lion, en général, ne se manifestait que dans la nuit, lorsque la maison plongeait dans le silence total. Alors les éléments en faction à la résidence du colonel entendaient des rugissements répétés qui semblaient, à dessein, les préparer à ce qu'ils allaient voir.

 

Puis il apparaissait, le lion, majestueux, souple, seigneurial, mais prudent; il gardait une bonne distance, marchait lentement, comme faisant le tour du propriétaire, puis disparaissait dans les ténèbres de la concession. On ne savait pas alors où il allait s'établir pour se reposer. Certaines langues prétendent qu'il avait une chambre dans la maison, puisqu'il n'y avait nulle part de cage de lion. Il n'y avait même pas le moindre élément permettant de traduire qu'un lion existait dans la concession. Pas même des dispositions alimentaires spéciales. Tout ce qu'il y avait, juste des consignes régulièrement et rigoureusement passées aux soldats en faction chez le colonel; on les prévenait de ne pas s'effrayer si un lion apparaissait dans la concession, de ne pas l'effaroucher ou le provoquer de quelque manière que ce soit. A la limite, le regarder tout juste: Il est de la maison et ne fait de mal à personne. En réalité, c'est le colonel qui se métamorphosait en lion, car il est métamorphe. Et en cela, il est de ceux qui se font appeler des hommes-lions.

 

Homme-lion, Paul Biya en est devenu un aussi, entrant non seulement dans la grande famille des métamorphes, mais surtout dans celle plus particulière des "félins", clan des hommes-lions. Pour en arriver là, il a été parrainé auprès des pygmées de Djoum par Asso'o Emane Benoît. Mais il n'y a pas que des hommes-lions autour du chef de l'État. De nombreux métamorphes sont avec lui, appartenant à diverses familles animales, à diverses espèces, à divers clans. Dans le cadre de certaines rencontres spécifiques, ils revêtent tous leurs formes animales. Cette technique n'est pas que dispensable par les pygmées de Djoum. Même dans les pratiques de sorcellerie pure, de nombreuses personnes prennent la forme animale de leur choix. C'est un phénomène bien connu dans les milieux des chasseurs, en Afrique. Plusieurs fois on a condamné en justice un chasseur qui était convaincu de tirer sur un animal, alors qu'on retrouvera au lieu de l'animal, un être humain bien connu. Si bien que de nos jours, les chasseurs doivent utiliser certaines formules pour apporter la matérialité de leurs allégations.

 

Dans certaines tribus, le phénomène des totems est si courant qu'il ne fait plus de mystère étant entendu que lorsqu'on tue un animal dans de particulières circonstances, on attend l'annonce du décès d'une personne humaine correspondant à cet animal. Le principe est valable chez les métamorphes. Lorsque quelqu'un se métamorphose en animal, en oiseau, etc. ..., il subira dans sa condition humaine le traumatisme physique qu'il aura subi dans sa condition en métamorphose. Autrement dit, si on tue une personne métamorphosée en animal, elle sera retrouvée morte en lieu et place dudit animal. C'est quelque chose qui a failli se produire une fois déjà au Palais de Mvomeka'a. Un soldat de la garde présidentielle descendait de sa faction, arme en main. Il aperçoit soudain un lion à une certaine distance de lui. Il prend peur et panique, arme son pistolet mitrailleur et s'apprête à tirer. Mais des éléments de la sécurité présidentielle qui avaient pour mission de suivre le lion pour veiller à sa sécurité, le devancent et l'abattent pour protéger le lion.

 

Mais un lion vaut-il une vie humaine, fût-il le lion du Président, comme pensaient les exécuteurs? En réalité, il s'agissait du Président lui-même. L'élément de la garde présidentielle ne savait pas qu'il allait abattre son Président métamorphosé en lion. Ceux de la sécurité présidentielle ne savaient pas eux non plus qu'ils protégeaient non le lion du Président, mais lui-même. Car, Paul Biya est un homme-lion. Lorsque, à la faveur de ses campagnes, il se déclare tel, il ne s'agit guère d'un jeu de mots; il n'y a rien d'aussi vrai. Mais alors, pourquoi se transforme-t-il en lion? Les métamorphes choisissent une forme animale à dessein. Il s'agit de l'animal dont ils voudraient avoir des traits de caractère. Celui qui choisit le lion épouse et revêt ses caractères: Courage, force, autorité, puissance, domination. ... En se retrouvant dans la forme de l'animal, on effectue une sorte de ressourcement, pour se redynamiser et cristalliser en soi les caractères prédominants chez ledit animal.

 

5- Le palais hanté

 

Pour Ahidjo, tout n'est peut-être pas encore perdu; n'y a-t-il pas une dernière carte, le joker à abattre? Paul Biya n'est que scélérat, un renégat qui a trahi Ahidjo, l'homme qui l'a créé, construit, hissé au firmament de la gloire, au point de le porter si haut qu'il n'en revient pas lui-même. Car en réalité, rien ne le prédestinait à un si grand destin. Est-ce ainsi que l'on va remercier quelqu'un qui vous a porté si haut? Ahidjo en crève de rage. Il jure d'avoir sa vengeance. Il a perdu une bataille, deux ou trois même, mais il s'agit d'une guerre. Et, cela est une autre paire de manche. Il peut encore gagner. Le pouvoir est absurde. Sa quête rend fou. Ahidjo ne veut pas entendre raison, et ne peut pas se rendre à l'évidence. Il n'a plus rien; il n'y a plus d'armée qui lui soit acquise, justes des sympathisants épars et disséminés çà et là, incapables de confesser publiquement leur sympathie à celui qui fut "le père de la nation", par peur de représailles subséquentes.

 

Les personnes sur lesquelles il aurait pu compter ont été écartées des affaires de l'État, à l'instar de Ngwa Samuel, son dernier délégué général à la sûreté nationale. Viré par Paul Biya après vingt-sept années à la tête de la police, il est remplacé par l'alors directeur des renseignements généraux de la sûreté nationale, Mbarga Nguélé Martin qui, en moins de deux heures partira du grade de commissaire principal à celui de commissaire divisionnaire, question d'être au même niveau que les autres divisionnaires, puisque dans la même tranche de temps, il allait être nommé, puis installé au poste de délégué général à la sûreté nationale, en remplacement de Ngwa Samuel, soupçonné d'intelligence avec Ahidjo. Dans les coulisses du palais, on disait que l'ex-délégué venait de recevoir d'Ahidjo une motivation de trois cents millions de francs CFA non dévalués (nous sommes en 1983), pour faire passer dans le pays des armes qui serviraient à renverser le Président. Vraie ou fausse information? Les mêmes sources firent en tout cas lieu de ce que le chef de l'État, ayant convoqué le délégué seulement quelques heures avant sa disgrâce, lui intima l'ordre de reverser cette somme au trésor public. Ce que l'autre aurait fait.

 

Mais l'ex délégué à la sûreté nationale, dit ne rien reconnaître de ce qui lui fut reproché. Un jour après son limogeage, il reçut la visite d'un de ses anciens collaborateurs, Kwende Alfred, un haut cadre de la police camerounaise, alors directeur adjoint de l'école nationale supérieure de police de Yaoundé. Celui-ci fut reçu ainsi par l'ex patron de la police dans ce qui était la résidence officielle, en présence de l'auteur du présent ouvrage, déjà "fils" de l'ex comme du nouveau délégué général. Ngbwa Samuel, la main sur le cœur, affirmait et soutenait son innocence à son interlocuteur et ancien collaborateur, venu lui exprimer sa sympathie.

 

Ahidjo n'a donc plus personne dans l'appareil de l'État, pour lui donner un sérieux coup de main. Paul Biya a placé ses pions à tous les niveaux, et restructuré les données politiques et administratives: Les provinces du centre-sud et du nord vont connaître un éclatement, en sorte qu'on ait plutôt le centre et le sud, deux nouvelles provinces distinctes, et l'Adamaoua, le nord et l'extrême-nord, trois nouvelles provinces. De même, le parti unique, l'UNC va, à la faveur du congrès de Bamenda, devenir le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), une fondation de Paul Biya. Le dernier label d’Ahmadou Ahidjo se sera donc écroulé.

 

Toutes ces vues ne sont pas pour le conforter. Il va alors user d'une technique propre aux initiés pour s'attaquer directement à Paul Biya: Le dédoublement. Il s'agit de cette faculté qu'ont développée et acquise certaines personnes rompues aux sciences hermétiques, d'être présentes physiquement en plusieurs lieux à la fois. C'est donc ainsi que la paix et la sérénité vont être saignées au Palais de l'Unité, où Ahidjo se manifeste désormais de manière inopinée et intempestive. On le rencontre dans les couloirs, les allées et autres pièces personnalisées. Il apparaît dans les chambres et les cuisines, mettant en fuite leurs occupants. Il apparaît dans les salons, la bibliothèque, les bureaux privés, créant à chaque fois des remous, arme au poing, à la recherche de Paul Biya pour l'abattre assurément.

 

Tout à fait conscient de la gravité de la situation, le Président qui, à plus d'une reprise, a échappé à son prédateur, finit par passer des consignes à ses services de sécurité: Il faut tirer à vue sur Ahidjo. Mais la situation n'est guère plaisante car Paul Biya doit se faire garder jusque dans les lieux les plus intimes, par peur d'être surpris en quelque lieu isolé par son chasseur qui ne manquerait pas de le canarder. Le dédoublement, dans les sociétés ésotériques est pratiqué par tous ceux qui ont atteint un niveau respectable dans leur parcours. Chez les sorciers, il s'agit de tout ce qu'il y a d'élémentaire, d'un préliminaire. De nombreuses personnes pratiquent le dédoublement avec une parfaite maîtrise de cet exercice. Bien entendu, Ahidjo prend des risques et en est fort conscient. C'est pourquoi il veille à ne pas s'attarder sur un lieu dès qu'il apparaît. Une balle, un violent choc physique, et il sera dans de vilains draps.

 

Il faut y mettre rapidement un terme. L'atmosphère du Palais devient invivable, avec cette menace d'Ahidjo qui y sévit dangereusement. Paul Biya a alors recours à l'Archevêque de Yaoundé qui, à l'heure de Nicodème, va procéder à des rites au Palais de l'Unité. Mais peine perdue, car Ahidjo continuera de se manifester, toujours plus menaçant. Le Président va alors faire appel à son maître spirituel Dayas Ekwe, éminent Rosicrucien. "Il ne faut pas violer un pacte", lui recommandera celui-ci. Cette réaction amènera Paul Biya à ternir ses rapports avec son maître. N'ayant eu aucun succès dans le pays alors que la menace d'Ahidjo pèse de tout son poids sur lui, Paul Biya va alors recourir à la diaspora en faisant appel à un grand maître occidental qui ne va pas tarder à répondre présent. Grâce à l'action de celui-ci, la présence maléfique d'Ahidjo va être jugulée: L'ex-Président n'apparaît plus au Palais de Biya; ses pouvoirs ne peuvent plus franchir les portes d'Etoudi. Le grand maître de l'Amorc aura bien mérité les 07 milliards de FCFA que Biya lui offrit après ses rituels.

 

Ahidjo vient de perdre définitivement Etoudi, et n'a plus nul espoir de prendre encore le dessus sur Paul Biya. Alors, il craque et disjoncte. Dans sa résidence en banlieue de Paris, le Président déchu passe le plus clair de son temps à hurler, maudire, exprimer sa colère, injurier Biya, proférant des imprécations contre le Cameroun et les Camerounais. Il est alors atteint d'une violente crise de nerfs, et refuse toute consolation: Biya l'a trahi et lui a menti; voilà la quintessence de son message.

 

6- Les homosexuels

 

"Quelles connaissances avez-vous des Maisons Secrètes de la Rose-Croix et des initiations y afférentes?" Telle est la question posée par le grand maître de l'Amorc à Paul Biya à l'issue des travaux spirituels par lui réalisés au Palais. Il eût été aberrant que ce grand chef de l'ordre de la Rose-Croix ne s'intéressât pas particulièrement à son hôte dans le cadre de ce qu'ils avaient en commun, c'est-à-dire la confrérie. Et dans le cas d'espèce, il s'agit de rapports entre maître et élève. Biya n'a encore subi aucune initiation préalable, liée au contexte exprimé par son maitre. Celui-ci va alors le soumettre à des initiations spécifiques. La rencontre avec un grand maître a quelque chose de particulier, en ceci qu'elle laisse toujours des marques indélébiles. Ils ont des gestes, des paroles, qui ne sont pas du commun. L'éminent Rosicrucien, après avoir "lavé" Paul Biya, l'engage à un rapport homosexuel. Ceux qui sont membres des sociétés initiatiques s'y prêtent selon une technique propre aux initiations par eux reçues. Dans ces milieux, on prétend que Jésus était lui-même passé par là, pour cause qu'il était un homme, et qu'en tant que tel, il est passé par les écoles des hommes. Ils prétendent que Jésus a lui-même été initié à la magie sexuelle, dans un temple égyptien par une prêtresse dudit temple. Et même, ils soutiennent que Jésus était un homosexuel.

 

Paul Biya, développant un jour cette idée devant des auditeurs attentifs parmi lesquels l'auteur du présent ouvrage, dans le cadre de ses "causeries éducatives", n'a pas manqué de s'appuyer sur les Saintes Écritures pour étayer ses arguments. Il entraîne alors ses auditeurs dans l'Évangile de Jean. C'est la Sainte Cène. Jésus est avec les 12 Apôtres. Parmi les 12, il y a celui qui aime à se désigner en des termes très équivoques: "Le disciple que Jésus aimait". C'est précisément l'auteur du quatrième Évangile, Saint Jean. De tous les disciples et apôtres, il est le plus jeune. C'est peut-être la raison pour laquelle le Christ semble avoir une affection particulière pour lui, parce qu'il n'est encore qu'un enfant. Mais il y a quand même quelque chose de curieux dans cette manière de dire: "Le disciple que Jésus aimait". Est-ce à considérer qu'il n'aimait pas les autres disciples? Ne dit-on pas de lui qu'il aime tout le monde?

 

La question va se compliquer dans le verset 23 du chapitre 13, quatrième évangile: "Un des disciples, celui que Jésus aimait, était couché sur le sein de Jésus". Et cela paraît à la fois curieux et déplacé. Dès lors, le terme "aimait" revêt un sens plutôt suspect. Il est évident que ces gens ne sont pas à table, mais sont plutôt couchés. Et ce repas se prend selon la formule de l'époque, non autour d'une table mais bien sur des divans, avec la nuance que celui que Jésus aimait était couché auprès de lui, sur le divan, en se comportant curieusement comme une femelle, puisqu'il était tantôt couché sur le sein du Seigneur, et tantôt penché sur sa poitrine, attitudes strictement féminines (verset 25), dont l'évidence va être marquée par le verset 24: Jésus et celui qu'il aimait étaient à part du groupe. Simon-Pierre n'aurait pas eu à faire signe à l'autre; il aurait pu personnellement poser la question à Jésus. Mais gêné manifestement par l'écart qui les séparait, il a préféré faire signe à celui qui était couché sur le sein du maître. "Et ce disciple, s'étant penché sur la poitrine de Jésus, lui dit: Seigneur qui est-ce?" (Jean 13, 25).

 

Après la Cène, Jésus et son groupe se rendirent au jardin de Gethsémani, selon Marc. Jean se contente juste de citer vaguement "un jardin" où devait se poursuivre ce qui avait commencé avec la cène. Jésus est finalement arrêté. Marc précise qu'un jeune homme le suivait. En veillant à éluder son identité. Jean par contre n'y fait même pas allusion. Mais on sait qu'il n'y avait de jeune homme dans le groupe que Jean, adolescent. Mais ce détail, dans le cadre de l'identité n'est guère important dans l'idée de l'évangéliste. Seulement, le geste de ce jeune homme qui suit Jésus alors que tous les autres ont fui, traduit sa fidélité et son attachement au Seigneur. Néanmoins il y a à considérer que le jeune homme en question et le disciple que Jésus aimait sont une seule et même personne, c'est-à-dire Jean.

 

Et subitement, coup de théâtre dans Marc 14 au verset 51, il est dit qu'un jeune homme le suivait, n'ayant sur son corps qu'un drap. Les agresseurs de son maître se saisissent de lui. Mais lui, au verset 52, lâche son vêtement et se sauve tout nu. La situation interpelle le lecteur: Après ces élans de tendresse à la Cène, où le disciple que Jésus aimait était tantôt couché sur son sein et tantôt penché sur sa poitrine, qu'est-ce qu'il faisait cette fois nu au Jardin de Gethsémani? Il est vrai que l'auteur du quatrième évangile n'y a pas pensé, mais ne fallait-il pas au préalable que le lecteur sache si celui-ci était déjà nu, avec pour unique vêtement un drap à la cène, lorsqu'il se couchait ou se penchait sur Jésus? Or le jeune homme s'enfuit tout nu. Parce qu'il sait qu'il constituerait la preuve de cette pratique homosexuelle que la loi juive traite d'abomination. Ce genre de faute est sanctionné par une lapidation. Alors le jeune homme a tout intérêt à se sauver pour ne pas compromettre Jésus Christ et lui. Car, ils étaient considérés comme une dangereuse bande se livrant à toutes sortes de pratiques réprouvées par la Thora, loi juive.

 

Par exemple les invocations, interdites par la loi, Jésus les pratiquait: Il emmène ses apôtres sur la montagne pour invoquer Elie et Moïse. Mais il prend des précautions en allant loin du village et en ordonnant ensuite à ses amis de ne pas révéler ce qu'ils ont vu. Parce que cela aurait pu également leur valoir une lapidation. Et ce disciple que Jésus aimait, qui se retrouva tout nu à ses côtés depuis la cène sans doute, ou alors seulement au jardin, ce qui serait encore plus suspect: Qui l'a castré? Car historiquement, on sait de Jean qu'il n'avait qu'un seul testicule et qu'il est mort très vieux sans avoir jamais eu à se servir de son sexe dans le contexte des rapports sexuels. Il n'a eu ni épouse, ni descendance. Il ne fut même pas circoncis. Tout cela pourquoi?

 

(Attention, l'auteur n'a fait que présenter les idées, les arguments, et les propos de Biya en toute fidélité. Les développements et commentaires ci-dessus sont réalisés dans le respect de la logique de Paul Biya, et non de l'auteur qui n'est en rien engagé à cela, mais contribue à la compréhension de l'idée de Paul Biya sur la question).

 

Après ses initiations à la pratique de l’homosexualité, Paul Biya qui en a pris conscience des avantages, va s'y mettre à un rythme vertigineux. Dans son entourage, tout le monde doit y passer. Même les personnes les plus respectables. D'ailleurs, plus on a de l'influence socialement, plus il gagne dans ce lien homosexuel. Il s'y met tant et si bien qu'il finit par délaisser son épouse Jeanne-Irène déjà gravement mais injustement marquée du sceau d'une malédiction qu'elle ne porte pourtant pas. À la réalité, Jeanne-Irène n'est pas stérile; c'est lui, Biya qui a des problèmes de procréation. Mais lorsqu'un couple a ce genre de problème, on indexe immédiatement l'épouse alors que le handicap pourrait bien partir de l'autre.

 

A Paris, après leur mariage, Jeanne-Irène a fait une fausse couche. Elle en a fait une seconde à Yaoundé en 1962 et a été hospitalisée à l'ancien pavillon Tarnier de l'hôpital central. En fait, son époux était défaillant au plan génital; il avait des insuffisances sur ce plan; il n'était pas incapable d'engrosser une femme, mais ses insuffisances génitales faisaient qu'une grossesse ne puisse pas être normalement constituée. Dès lors, elle était vouée à un relâchement. Dans son cas précis, on parlait d'azoospermie. Cela veut dire que son premier fils officiel n'est qu'un fils supposé. En effet, Franck Biya n'est pas le fruit des œuvres de son père, car il est né à une époque où celui-ci n'était pas pratiquement capable de faire des enfants. Les enfants nés de son second mariage sont les siens propres parce qu'il a eu suffisamment de temps et de moyens pour mener à bien un traitement. On a créé autour de Franck, une pathétique histoire d'amour entre un homme et la nièce de son épouse. Une histoire plutôt tirée par les cheveux.

 

La mère de Franck est la nièce de Jeanne-Irène. Comme son cousin Motaze Roger, elle s'est mise sous la tutelle de sa tante et de l'époux de celle-ci, pour bénéficier d'un encadrement de choix en vue de poursuivre ses études. Elle est alors élève au lycée technique de Yaoundé. Les bonnes langues disent que Paul Biya aura entretenu avec la nièce de son épouse des relations d'un certain genre, qui auront abouti à la naissance de Franck Biya. Il s'agit là d'un chrétien pur-sang, fils de catéchiste, qui n'est encore ni corrompu par les mœurs des milieux politiques, ni perverti par les mesquineries du pouvoir. C'est encore un haut fonctionnaire de l'État, imbu de son éthique d'ancien séminariste, correct dans la morale, intègre en son âme et conscience, qui ne demande qu'à servir son pays, tout en croyant fermement en Dieu. On sait de lui qu'il est sobre, tempéré, discret. Il n'est noceur ni jouisseur. Au départ c'est un homme rangé qui a tout à fait le sens de la famille. Certes, il cumule aussi des défauts et des imperfections. Mais pas au point de succomber au charme d'une enfant grandissant dans sa maison et placée sous sa tutelle. Lui qui, justement, sevré de la présence d'une progéniture, voulait transférer ses sentiments paternalistes sur les enfants qu'il avait dans la maison.

 

En réalité, la nièce constate qu'elle est grosse. Elle panique et veut adopter un comportement suicidaire. Sa tante en est informée. Une concertation avec l'époux, et la résolution est bien vite adoptée: Ils prendront cet enfant pour lui éviter d'être un "bâtard". Mais il faudrait aussi lui éviter d'être un fils adoptif, ce qui ne changerait rien alors au premier cas. Fondamentalement, il n'y a pas de problème à ce qu'il reste l'enfant de sa mère car, on ne pourrait jamais le passer pour le fils de Jeanne-Irène dont personne n'aura été témoin de la grossesse. Par contre, il a absolument besoin d'un père, pour ne pas être fils naturel. Paul Biya qui a fortement et désespérément envie d'un enfant accepte de donner son nom à celui qui naîtra, et de le reconnaître. C’est donc ainsi que le fils de la nièce de Jeanne-Irène Biya, fruit inopportun d'une relation sexuelle comme tant d'autres, aura le bonheur d'être reconnu par le mari de la tante de sa mère, pour devenir alors celui qui est aujourd'hui le non moins célèbre Franck Biya.

 

L'entourage du Président étant devenu essentiellement homosexuel, Jeanne-Irène commence à sentir un fossé se creuser et s'élargir progressivement entre elle et lui. Le chef de l'État ne se gêne d'ailleurs pas pour elle, car il peut aller et venir avec des hommes au Palais comme bon lui semble. Ces partenaires se comptent dans son entourage immédiat essentiellement, et parmi ses collaborateurs et autres hautes personnalités de l'État. Par cette pratique, il est convaincu qu'il développe son énergie psychique, et son champ magnétique. Pour un chef d'État, pense-t-il, cela compte énormément. Et pour que cela rapporte davantage, il faut le faire très souvent, trop souvent. Quitte à mettre son épouse mal à l'aise.

 

7- Le zoophile

 

Des chefs d'État africains, dans le souci de se pérenniser au pouvoir, sont prompts à verser dans les pratiques occultes les plus abjectes et les plus irraisonnables. Pourvu qu'elles puissent leur conférer les pouvoirs surnaturels dont ils ont besoin pour se conforter dans leurs illusions. Cela est du moins propre à une certaine génération de Chefs d'États. Ce qui leur importe, ce n'est pas l'avenir de leurs pays, mais le leur propre. Le développement de la nation n'est pas leur souci profond; ils se font plus de souci pour leur fortune personnelle. Ils ne se préoccupent pas de ce que la postérité dira d'eux. C'est la gestion de leurs intérêts immédiats qui leur semble plus importante. Tout projet allant dans le sens de les maintenir le plus longtemps au pouvoir leur est une aubaine, et suscite leur enthousiasme au plus haut point. C'est ainsi que Asso'o Emane, devenu pratiquement le principal homme de main du Président, va lui pêcher une perle rare du côté de la Sanaga. Il s'agit d'un homme qui, dit-on, vit dans le fleuve depuis des dizaines d'années s'il n'en est pas citoyen. L'homme est particulièrement impressionnant avec son crâne nu, son visage imberbe. Il porte un tee-shirt rouge et un pagne noir, marche pieds nus et paraît d'une vigueur d'acier. Malgré ses allures sinistres, il est très propre. Certainement rompu à la vie austère des ascètes, il a l'air rude, méchant et violent. Ne parle pas beaucoup, observe plutôt et écoute. Cet homme va devenir un interlocuteur privilégié de Paul Biya qui, après la première rencontre, va prendre l'habitude de le recevoir en priorité.

 

Le Président et son visiteur s'enferment alors dans son sanctuaire du Palais, où le second va soumettre le premier à toutes sortes de blindages et d'initiation à la sorcellerie traditionnelle et moderne. Paul Biya découvre alors l'usage des plantes, écorces et racines magiques dont il saura et devra faire usage selon des circonstances. Elles sont des drogues qui favorisent la prémonition, des philtres de santé, ou des forces de protection contre des ennemis visibles et invisibles. Les pouvoirs de clairvoyance, de clair audience, de téléportation, le Président peut les acquérir aussi, très facilement. Le préalable sera d'entretenir des rapports sexuels avec un animal spécialement préparé par le sorcier à cet effet. Dès lors le rite qui suivra permettra au chef de l'État de pouvoir entendre tout ce qu'il voudrait entendre, voir ce qu'il voudrait voir, être où il voudrait se retrouver sans avoir à se déplacer ou à se servir de quelque accessoire que ce soit. Le sorcier viendra donc au Palais quelques semaines après avec une jeune chienne, encore pure de tout rapport sexuel. La bête aura d'abord été soumise à une préparation magique. Paul Biya, pendant trois semaines devra personnellement s'occuper d'elle et veiller à ce que personne n'entre en contact avec elle. Pendant 21 jours, jour pour jour, il devra avoir à entretenir un rapport sexuel avec l'animal.

 

Le manège ne va pas échapper à Jeanne-Irène qui fait chambre à part. L'activité homosexuelle de Biya a valu à celui-ci de s'installer en d'autres appartements du Palais. De même, la chienne qui lui a été proposée fut logée avec tous les honneurs dans une magnifique chambre du Palais. Biya prenait le temps d'aller à elle tous les jours, de demeurer dans cette chambre pendant de bonnes heures, à pratiquer la technique que lui aura enseignée le sorcier en matière de zoophilie. Lorsqu'il doit rejoindre la bête, Paul Biya doit se purifier par un bain, se oindre ensuite de certains aromates, et se vêtir uniquement d'un drap de lin blanc. Il doit y aller pieds nus. L'animal sera sous drogue grâce à l'effet d'une plante qu'on lui aura fait consommer. C'est alors que l'homme procédera par des câlins et autres attouchements sensuels pour mettre la bête en condition, et les deux fusionneront en une seule chair, pour assimiler leurs vibrations. Si bien qu'au terme de cette union, qui aura été plus mystique que physique, Biya aura tiré le meilleur de la bête, en la vidant à chaque fois de son potentiel énergétique, pour se disposer aux pouvoirs de clairvoyance, de clair audience et de téléportation. Après le dernier rapport sexuel avec la bête, elle a été enterrée vivante à Mvomeka'a.

 

Se sentant humiliée et sauvagement injuriée par une telle situation, Jeanne-Irène, l'épouse du Président décide de réagir. La Bible proscrit les rapports homosexuels; elle le lui a rappelé. Il a juste eu un sourire narquois. Passe encore. Mais l'homme qui couche avec une bête ira-t-il encore coucher avec elle? La situation lui est difficile à accepter. Est-ce là la rançon du pouvoir? Et Ahidjo, était-il aussi versé dans de telles pratiques? Rendait-il à ce point son épouse malheureuse? Paul Biya lui répondra qu'aucun chef d'État n'est parfait, et qu'on ne peut faire certaines choses sans faire certaines autres choses. Mais ce langage ne passe pas dans la tête de Jeanne-Irène. L'homme qui couche avec elle, son mari, va-t-il coucher avec une bête? Elle aurait encore accepté d'avoir une femme pour coépouse. Mais une chienne ...!

 

La présidente décide alors de mettre un terme à cette relation scandaleuse. Elle force une intrusion dans la chambre qu'occupe l'animal, arme au poing. Lève le bras pour l'abattre. Hésite face aux réactions craintives de la bête qui semble avoir perçu le danger. Alors l'épouse malheureuse redéfinit la situation: Et si c'était plutôt un être humain transformé en animal par l'action d'un méchant sortilège? Dans ces milieux de sorcellerie, tout n'est-il pas possible? Et elle prend alors pitié de cette pauvre créature ensorcelée et soumise à l'effet d'un maléfice. Éclate en sanglots sur ce misérable sort d'épouse misérée et sacrifiée qui est désormais le sien. Elle baisse le bras et va se retourner pour sortir de la chambre. Ouvre brusquement la porte, et se heurte à Paul Biya debout, et immobile, étrangement serein.

 

- Qu'as-tu été faire dans cette chambre? Il ne lui laisse pas le temps de répondre. Deux violents coups d'une matraque de bois projettent la malheureuse épouse sur le sol.

 

- Ne te mêle plus jamais de mes affaires ... Ne fouine plus jamais dans mes affaires...

 

Elle est armée. Sait-il seulement qu'elle voudrait l'abattre? Elle souhaiterait le tuer, mais n'a pas le courage de le faire de sang froid. Alors elle éclate simplement en sanglots. Les larmes le plus souvent, restent le seul et unique recours des femmes, face aux comportements ignobles de leurs époux. Ces larmes interviennent pour exprimer indifféremment un constat d'échec, une révolte, une déception, et même encore de l'amour, parfois de l'impuissance face à une situation donnée.

 

8- Jeanne-Irène et Paul

 

Un couple modèle? Au départ, oui. Lorsqu'ils se sont mariés, ils croyaient en l'amour. Ils y croyaient encore lorsqu’ils sont rentrés au pays, sûrs de s'aimer, et de vivre ensemble selon la formule usuelle, "pour le meilleur et pour le pire". Les choses ont basculé quand il a fallu qu'il devienne chef d'État. Certes, c'était très beau au départ. Puis, elle a commencé à ressentir comme un relâchement; il n'était plus à elle, il ne lui appartenait plus. Le temps qui passait les détachait graduellement. Elle sentait qu'il ne s'intéressait plus à elle, comme jadis. Et cela l'inquiétait. Jusqu'au jour où les choses finirent par se préciser, après le putsch manqué. Les pratiques magiques et la sorcellerie les éloignaient davantage l'un de l'autre, physiquement et moralement. Au point de ne même plus pouvoir s'adresser la parole des journées entières, et de faire des efforts pour éviter de se rencontrer. Considérant cette atmosphère, elle lui demanda à plusieurs reprises qu'ils aient une causerie sérieuse, mais il a toujours pu trouver une porte de sortie, en évoquant "ses lourdes responsabilités", lesquelles ne le lui permettaient pas. Si bien qu'elle en est arrivée à envisager une fugue; car il n'est pas facile pour une femme d'accepter d'être trahie par son époux, et qui plus est, avec des hommes, comme s'il avait trouvé en eux mieux que ce qu'elle lui apportait. Plus grave, lorsque sous son nez, l'époux pousse le bouchon jusqu'à la zoophilie. C'est dire qu'il n'a vraiment plus besoin d'elle, au point de lui préférer des animaux.

 

L'infortunée épouse va alors s'allier à un jeune sous-officier de la marine, en service à la sécurité présidentielle, pour solliciter son aide, et envisager une fugue ensemble. Ce beau marin, quoique plus jeune qu'elle, pourrait bien être son compagnon, une fois parvenus sous d'autres cieux. Certes, si son neveu, Motaze Roger, l'Aide de camp du chef de l'État, avait accepté de l'aider à fuir, les choses auraient pu être envisagées avec plus d'optimisme. Mais le capitaine dit avoir juré "honneur et fidélité" à son Président, et ne pourrait le trahir de quelque façon que ce soit. Les préparatifs de la fugue vont bon train, mais c'est sans compter avec la perspicacité des services spécialisés du Palais. Le jeune marin va être subitement détaché de la sécurité présidentielle pour rejoindre son corps d'arme, et aller immédiatement au front, où des manœuvres militaires opposent, en zone frontalière, le Cameroun à un de ses voisins. Jeanne-Irène apprendra bien vite, les jours qui suivront, qu'il est tombé sur le champ de bataille, d'une balle dans le dos.

 

La malheureuse va alors se désespérer davantage et recourir, une fois de plus, au capitaine Motaze, son neveu. Mais celui-ci n'est pas disposé à entreprendre quoique ce soit pour elle. Elle semble d'ailleurs perdre de vue qu'en cas de fugue de sa part et si la responsabilité de Roger venait à être établie, celui-ci devra en répondre devant le chef de l'État. Elle finit par se résoudre à poser clairement le problème à Paul: Il faut qu'ils se séparent. Leur mariage n'est plus qu'une devanture, une carapace vide, un coquillage creux. Tout entre eux ne repose plus que sur la parodie. Lorsqu'elle fait une sortie publique, c'est tout le monde qui l'ovationne. Mais sait-on seulement à quel point elle est malheureuse? Déjà, elle ne sort plus sans lunettes fumées, pour cacher les poches et les cernes qu'elle a sous les yeux, consécutives à ses longues nuits d'insomnie. Lorsqu'il l'épousait, n'était-il pas soucieux de la voir heureuse? Que s'est-il donc passé en lui, pour que déjà, il se réjouisse de la voir souffrir, et jouisse de la rendre malheureuse? Le mieux ne serait-il pas que dans ces conditions, ils se séparent, afin que chacun mène la vie qu'il lui plairait de mener et soit ainsi heureux, sans être une croix pour l'autre?

 

La logique du Président est simple et compréhensible: Il a envie de rester au pouvoir le plus longtemps possible. Et pour ce faire, la vie qu'il mène le conforte dans son option. Peu lui importe que cela la traumatise car c'est également cela, le prix à payer, pour être l'épouse d'un chef d'État. Chaque médaille a son revers. Il est désolé qu'ils en soient là, mais n'y peut rien. Seulement, pendant qu'il se plaît à cette vie, elle en est torturée, plaide-t-elle. Mais Paul est inflexible.

 

- Alors, je te prie de me laisser aller tenter de refaire mon bonheur ailleurs. Cela m'est encore possible. Ce serait un risque pour lui; bien de choses pourraient être étalées au grand jour, comme cette question sur la "stérilité" de Jeanne-Irène. Si elle venait à concevoir ailleurs, on réalisera que c'est bien lui qui a des problèmes de procréation. Plus grave, ces pratiques occultes et magiques risquent d'être connues du grand public. Il vaut donc mieux la retenir en otage.

 

Jeanne-Irène décide alors de s'affranchir par elle-même puisqu'elle ne peut compter ni sur son neveu, ni sur personne. D'ailleurs, les dispositions sécuritaires ont été constituées autour d'elle; ses visites sont tenues à l'œil, ses mouvements sont surveillés, ses communications sont sur écoute. Il ne lui reste plus qu'à se débarrasser de son époux de la manière la plus subtile: Il se trouve que chaque semaine, elle lui administre une injection particularisée. Il lui suffira donc juste de lui inoculer "quelque chose" qui ne lui fera pas de cadeau, en sorte qu'à l'effet lent mais irrémédiable de ce produit, il rende l'âme à terme. Mais pour cette injection, elle va attendre en vain, car plusieurs semaines vont passer, avant qu'elle se rende compte que le président se fait désormais injecter par quelqu'un d'autre. Il ne va d'ailleurs pas manquer de lui signifier qu'il a anticipé sur ses intentions. Pour la menacer ensuite: "C'est moi qui vais finalement t'avoir". Des termes qui vont l'effrayer, et l'amener à se replier une fois de plus vers son neveu, le suppliant de l'aider à quitter le pays.

 

- Je te dis que je suis menacée; ma vie est en danger, et cela ne te dit rien?

- Mère! Je suis un soldat au service de mon Président; je me dois de le protéger, et non de conspirer contre lui ...

- En me sauvant la vie, quelle conspiration fais-tu contre ton Président?

 

En mai 1989, Paul et Jeanne-Irène effectuent un séjour de deux semaines au pays du Roi Baudoin et de la Reine Fabiola. À son retour, Jeanne-Irène raconte n'avoir jamais été bastonnée de sa vie comme elle le fut à Bruxelles. C'est tout juste si Paul, ayant retrouvé la vigueur de ses 18 ans, ne l'a pas tuée de strangulation. Tout simplement parce qu'elle a décidé de ne pas rentrer au pays. À leur retour, elle avait les yeux cachés sous ses lunettes fumées, question de masquer son désarroi. Et puis, la nouvelle chevalière du Président, acquise à Bruxelles où elle lui a été portée par un magnétiseur qui y aura travaillé trois années durant, est une terrible arme magique qui lui a coûté la somme de 12 millions de FCFA. Il a terrorisé Jeanne-Irène avec les pouvoirs de ce précieux bijou, en sorte qu'elle a compris qu'elle n'avait pas intérêt à forcer une fugue. Il pourrait par exemple la rendre folle de par les vertus de sa chevalière, où qu'elle ait à fuir, à se réfugier. Il pourrait dans un autre cas de figure la foudroyer. À ce sujet, il lui a servi une démonstration de la foudre émanant de ce bijou pour détruire des objets autour d'elle.

 

Lorsqu'elle tente de se suicider, elle espère tout au moins susciter les émotions d'antan de la part de son époux. Le cercle intime s'est déployé autour d'elle, pour la réconforter. Mais elle n'attendait qu'une personne, son Président d'époux, qui s'est fait obstinément absent. A la limite, il s'est tenu à la porte, pour oser un regard furtif sur elle, et disparaître les secondes d'après. Elle sera évacuée en Europe pour un contrôle. Bien peu de personnes surent qu'il s'était agi d'une tentative de suicide.

 

9- Le sanctuaire

 

Il dispose au Palais d'un sanctuaire, et d'un sanctum. Le sanctum lui est très personnel. Personne d'autre n'y accède. Mais, on sait qu'il y vit un très vieil homme, sans âge. Certainement moins âgé que Dieu, mais d'un âge qui ne saurait être défini dans le temps. Cet homme, vêtu tout de blanc, a lui-même la peau blanche. Il ne parle à personne, peut-être seulement à Paul Biya, ne mange rien, ne boit rien, ne se lave même pas. Mais, quand il lui arrive de sortir du sanctum du Président, il est toujours frais, propre, écarlate. Il se déplace lentement, brisé par le poids de l'âge, avec des cheveux très longs, fortement blanchis par le temps. Il paraît doux, faible, fragile. Son regard ne se pose que sur ce qu'il veut regarder. Et en fait, il n'a de regard que pour Paul Biya. Qui dit de lui avec beaucoup d'affection qu'il s'agit de son bon génie. Il a la particularité de ne se faire voir que de qui il veut être vu. Il s'agit d'un personnage extraordinaire, dont on ne sait concrètement quel est le rôle auprès du Président. Le sanctuaire du Président, lui, est un tout autre lieu de travaux spirituels. Il y pratique des cultes, des rituels, et autres séances de sacerdoce auxquels il peut associer des personnes. En ce lieu se déroule des messes de toutes sortes, y compris des sacrifices humains. À titre illustratif, on y retrouve des crânes humains. Il s'en trouve même qui ont été ouverts, comme pour servir de calebasses. À l'occasion des séances de lymphophagie, c'est dans ces espèces de calebasses que Paul Biya et les autres communiants recueillent le sang qu'ils vont boire. Sang humain, sang de coq et sang de chat.

 

À la mort du Président Ahidjo survenue à Dakar, le chef de l'État, pour échapper à un maléfice du fait du pacte qui les liait et qu'il avait violé, a sollicité qu'on lui serve d'urgence du sang frais et des organes d'une jeune fille. Les services se sont alors déployés sur le campus de Ngoa Ekelle, où ils firent une victime: Une étudiante succomba aux charmes d'une somptueuse Mercedes, et se laissa embarquer par le bel homme qui, au volant du fastueux engin, semblait se disposer à elle corps et âme, avec ses pimpantes allures de gentleman bourgeois; tout ce qu'il y a pour séduire une jeune femme. La fille sera davantage curieuse et séduite lorsque son compagnon va lui proposer de l'emmener à la présidence où il vit et travaille. Il s'agit d'un endroit plutôt mythique, qu'elle n'avait jamais rêvé d'approcher, et qu'elle se contentait juste de contempler à la télévision. Pour une fois que l'occasion lui était offerte de fouler "le sol de Paul Biya", pourquoi y aurait-il à hésiter?

 

Mais le rêve va vite tourner au cauchemar; le bonheur de la découverte du palace présidentiel se transforme en la pire des horreurs lorsque la réalité va devenir précision dans son esprit: Elle a été gentiment conduite dans un sanctuaire pour servir d'holocauste. Et à la place du don juan pratiquement volatilisé, elle se retrouve face à trois hommes vêtus comme des prêtres, avec en plus des cagoules recouvrant les têtes. Ce ne sera pas un viol comme elle a dû l'espérer; plus qu'un viol il s'agira d'un meurtre sacrificiel. Son cœur, son foie, son sang se retrouveront sur la table de Paul Biya, son Président, l'homme-lion. Le 26 mai 1990, un parti se déclare à Bamenda: Le Social Democratic Front (SDF). L'armée intervient pour réprimer. Bilan officiel 6 morts. Paul Biya panique. Les Camerounais pourraient-ils se soulever contre lui? Certes, le phénomène est général en Afrique depuis que le vent des libertés s'est levé à l'Est, emportant en Urss, le président Gorbatchev. Ce qui arrive aux autres doit-il forcément lui arriver? Rapidement, il fait appel à ses proches et très vite, un mot d'ordre est passé.

 

10- La messe de Mvolye

 

À l'heure de Nicodème, une sinistre procession a lieu au cimetière catholique de Mvolye. Il s'agit ici du siège de l'église catholique. Une colline qui, de la base à la crête, est un territoire conquis aux installations catholiques. Les trois statues, le foyer des sœurs de Saint Paul, le Sacré-Cœur, l'imprimerie Saint Paul, le secrétariat général de la conférence épiscopale, l'école catholique, le cimetière de Mvolye, le centre Jean XXIII, la grotte mariale, la résidence de l'Archevêque de Yaoundé etc. ... autorisent à croire en une sorte de bénédiction des lieux. Que non!

 

Malgré toutes ces infrastructures, le quartier est plongé dans une obscurité infernale, favorable à toutes sortes de pratiques. Cette nuit du 26 mai 1990, les gros légumes de la République et autres membres du cercle de Paul Biya, sont réunis au cimetière, pour une messe noire, autour d'un célébrant de tradition ésotérique. Parce qu'il faut absolument asseoir l'autorité de Paul Biya sur tous les Camerounais, afin que ceux-ci se retrouvent impuissants face à lui quelles que soient leurs velléités, cette messe a été convoquée. Ce soir là, un Camerounais a été charcuté quelque part, pour les besoins de la cause, il fallait du sang et des organes humains, qui seraient présentés selon les rites de la transsubstantiation. Lorsque le prêtre, au cours de la messe, procède à l'offertoire, le pain et le vin deviennent réellement le corps et le sang du Christ. Le principe de la transsubstantiation relève d'un théorème magique.

 

La poupée Ashanti chez les créoles, dans les îles du pacifique donne à l'observateur une idée de la consistance du principe de la transsubstantiation. Quand l'aiguille la frappe sur la tête, celui qu'elle représente à l'instant de l'opération éprouve de violentes douleurs à la tête. Si l'opérateur la frappe au cœur, la personne ciblée éprouve les douleurs à cet endroit. En sorte que, par ce moyen on peut mettre un terme à la vie d'un individu sans pourtant avoir eu un lien direct avec lui; tout simplement en s'étant servi d'une poupée le représentant. De même, que comme à Mvolye, le célébrant va déterminer que la chair et le sang qui vont être consommés sont la chair et le sang de tous les Camerounais, il en sera ainsi. Dès lors, ceux qui les consomment ont mangé tous les Camerounais. Dans la forme et dans le fond en effet, la démarche du célébrant est absolue: "Voici les camerounais, tous les Camerounais en ce corps et en ce sang. Quand vous en mangerez et en boirez avec foi, c'est tous les Camerounais que vous aurez consommés."

 

On a vu ce que sont devenues les villes mortes et autres manifestations; on a vu comment ont été gérées les baisses de salaire chez tes fonctionnaires. On en est encore à se demander comment l'ordre a pu revenir au pays après les périodes chaudes que les Camerounais ont connues durant les années de turbulence liées aux balbutiements de la démocratie naissante. Cette cérémonie rejoint étroitement celle de Maroua dans l'extrême-nord du Cameroun. En 1991-1992, l'époque où l'agitation politique avait atteint son apogée, tous les fous de la ville furent décapités. On les retrouva morts un jour, et mutilés de certains organes vitaux. En réalité, redoutant une guerre civile, les dirigeants du pays bien informés des pratiques de sorcellerie, concoctèrent une mixture avec tous ces organes de personnes humaines sacrifiées. Une pratique magique qui eut certainement un effet heureux, puisque la menace de guerre civile qui pesait sur le pays, se dissipa toute seule.

 

11- Le baiser de Judas

 

Régnant sur le quartier général de l'armée, le désormais général Asso'o Emane Benoît ordonne à un de ses éléments de le suivre à son bureau. Le soldat, plus connu sous le pseudonyme de "Commando" s'exécute. Mais grande sera sa surprise d'entendre le haut gradé lui dire qu'il a besoin de lui pour une mission "ultra secrète" au profit du chef de l'État. Le soldat se serait attendu à tout, sauf à quelque chose du genre. Honoré par ce choix, parmi des milliers d'éléments que compte le quartier général, le soldat attendra patiemment dans le bureau du général jusqu'à ce que survienne un véhicule de marque Peugeot 505, de couleur noire à bord duquel il embarquera pour une destination inconnue. Il se retrouvera finalement au Palais de l'Unité où des dispositions particulières l'attendent: Un logement dans la maison du chef de l'État, un personnel de service prompt à obéir à ses moindres caprices, un équipement distractif et de loisir à portée de main, etc. À quoi donc sont dus tant d'égards? Il en est plutôt ému. Et du coup, il éprouve à l'endroit d'Asso'o un profond sentiment de reconnaissance car pense-t-il, le général l'aura honoré de son choix pour lui faire vivre la phase la plus palpitante de sa vie. Aurait-il une seule fois pensé qu'il établirait ses quartiers au Palais de l'Unité un jour?

 

À midi, il est conduit à la table du chef de l'État qui, sans préalables se limitera à souhaiter un bon appétit à tous ceux qui s'apprêtent à partager son repas. Et, faisant signe à quelqu'un qui se rapprochera de lui, il va engager un dialogue sournois avec son interlocuteur. "Commando" sent alors le regard du Président le survoler sans jamais réellement se poser sur lui, afin, sans doute, de ne pas se trahir car ils sont en train de parler de lui. Il ne voudrait pas que ce dernier s'en rende compte. Alors il se sent davantage honoré: Le Président parle de lui; il le connaît donc. Peu importe qu'il quitte la table sans avoir approché le chef de l'État de plus près, mais il est fier que le Président le compte parmi ses connaissances.

 

Dans la soirée, une procession de voitures se préparent à sortir du Palais. Le président est dans l'une d'entre-elles. Le soldat du quartier général aussi a une voiture. On lui a même attribué un chauffeur. Et il ne se gêne pas de prendre place à l'angle droit, à l'arrière du véhicule. N'est-il pas entré dans la cour des grands? Pourquoi dès lors ne deviendrait-il pas lui aussi grand? Son patron, le général Asso'o, ne s'assied-il pas ainsi dans ses voitures? Et tous ces grands qui vont effectuer la sortie ne sont-ils pas assis de la sorte? Dès lors qu'on lui a attribué une Renault 25 et un chauffeur, il est par la force des choses devenu grand. Est-ce un hasard si dans l'ordre des choses il occupe la deuxième place après le chef de l'État, alors que même le général est loin derrière? II s'agit quand même d'un cortège de près d'une douzaine de voitures, et l'ordre de préséance constitue certainement à ses yeux une échelle de valeurs ... Des ministres, des généraux, des colonels et autres hauts dignitaires du régime, dans une procession à laquelle il a place. Pas de doute, il est miraculeusement entré dans le cercle des décideurs de ce pays. Le cortège s'ébranle vers l'Ouest, mais fera halte dans le département du Mbam. Et pied à terre; il faut aller par la brousse, pour rejoindre le fleuve Sanaga. Tant bien que mal, ils y parviennent. Les groupes vont alors se constituer par affinités. Le soldat se retrouve tout seul, tandis que l'attente se fait de plus en plus longue et lourde.

 

Manifestement, on attend quelque chose ou quelqu'un qui ne saurait davantage tarder. La nuit est noire sur les bords de la Sanaga, et le ciel est tapissé d'étoiles. La brise est régulière. Subitement, une lumière apparaît au loin. Elle évolue lentement, se précise en décrivant tous ses contours: C'est une lampe à pétrole. Celui qui la détient est debout dans une pirogue qui vient accoster. Mais le nouvel arrivant ne descend pas de la pirogue. Il s'agit du sorcier des eaux de la Sanaga. Asso'o va à lui. Ils se parlent quelques secondes durant, puis le général rejoint le Président et lui explique la situation. Alors, ce dernier va vers le sorcier avec qui ils échangent quelques mots. De retour de cet entretien, il rejoindra le groupe et, se dirigera cette fois là vers le soldat esseulé, le temps de lui dire: "Merci soldat". Sur ces entrefaites, il va esquisser un mouvement de retrait avant de se prosterner légèrement et d'embrasser le militaire.

 

Honneur suprême pour un homme de troupe. Le Président de la République, chef suprême des armées, l'a embrassé. "Commando" effectue un impeccable salut militaire en guise de reconnaissance et répond: "Je suis à votre disposition et à vos ordres monsieur le président". Et Paul Biya de s'incliner une fois de plus à titre de remerciement et d'hommage avant de rentrer auprès du sorcier. Pendant ce temps, Asso'o lui succède auprès du soldat, et lui tend la main. "Bonne chance soldat" dit-il. Le jeune militaire s'en va alors auprès du sorcier. Il va également embarquer dans la pirogue qui s'éloignera lentement. Du coup, alors qu'ils observent encore l'embarcation qui prend des distances sur le fleuve, des cris d'homme se font entendre, mêlés à des aboiements et hurlements de chiens. "Commando" les appelle au secours en des termes on ne peut plus clairs: "Général, sauvez-moi ...! Général, sauvez-moi ...!" Lorsque revint le silence sur le fleuve, il ne fut que de courte durée. Les battements de tam-tams intervinrent, créant la panique sur les berges de la Sanaga. Et, à nouveau, les hurlements d'un être humain terriblement torturé, supplicié. Partons d'ici tout de suite! Ordonne le Président.

 

"Commando" est alors abandonné à son triste sort. Personne ne l'a jamais revu. Au départ, on lui avait fait caresser l'espoir de remplir une mission "ultra secrète" pour le compte du Président. Seulement, à dessein on lui a occulté en quoi consisterait celle-ci. Mais personne ne lui avait dit qu'il finirait dans les eaux de la Sanaga, sacrifié comme il le fut aux dieux du fleuve, dans l'intérêt du chef de l'Etat. Et contre un acte aussi extrême qu'il paya de sa vie, ses seuls lauriers furent les hommages du Président de la République, l'embrassant pour lui dire "Merci soldat". Jamais ses parents à Bamenda ne le revirent. Jamais, ils ne le reverront.

 

12- Sorciers en puissance

 

De nombreuses personnes, proches du Président, se livrent à des pratiques de magie et de sorcellerie, sans justification rationnelle. Chacun exploite les formes de pratiques qui lui permettraient de s'affirmer dans ses options. Le cas de Gervais Mendo Ze qui a la triste et fâcheuse réputation de rechercher les jeunes filles vierges. Dans le contexte du Cameroun où les filles sont scandaleusement précoces, il faut aller chercher chez les moins de 14 ans pour espérer rencontrer des vierges. Ce qui ne gêne pas d'ailleurs le "mariologue". Car il se trouve qu'avec elles, il tire quelque chose de particulier au plan de la meta physiologie, qu'il exploite avantageusement pour son épanouissement personnel.

 

C'est un homme ressource de Paul Biya, car il a réussi à mettre sur pied des structures mystico-religieuses dont le but est d'œuvrer pour la pérennité du Président au pouvoir. Il crée alors "Peuple du Rosaire", une société secrète dont l'action consiste essentiellement à réciter le rosaire à longueur de journées au profit du Président. Ses membres sont grassement payés et vivent pleinement de cette activité. Ce métamorphe qui se transforme en serpent boa est néanmoins plein de générosité et d'altruisme. Les démunis et autres laissés pour compte sont sûrs de trouver une oreille attentive à leurs complaintes auprès de lui. Mais cet homme qui a la bénédiction du Président en matière de mains basses sur les finances de la CRTV qui soutiennent ses activités mystico-religieuses, n'est pas à un scandale près pour ce qui est de ses excessifs débordements sexuels envers les jeunes filles.

 

Seulement il n'est pas plus blâmable qu'Andze Tsoungui, un autre homme-serpent, qui a la réputation d'avoir une soif intarissable des menstrues des jeunes filles. Il ne s'en abreuve pas comme le font Mbella Mbappe et autres. Il se contente juste de les humer, de s'enivrer de leur senteur comme on se droguerait avec du parfum. Il nourrit des relations avec de nombreuses jeunes filles qu'il n'entretient pas sexuellement. Tout ce qui compte pour lui, c'est que chacune d'entre elles se manifeste à lui lorsqu'elle est en période de menstruation. Elles sont au moins assurées d'empocher 400 000 F CFA à chaque séance. C'est le taux qu'il leur propose pour se revigorer de leurs énergies spirituelles au moyen de leurs menstrues.

 

L'entourage de Biya est riche de telles pratiques, qu'il en devient quasiment inhumain et suspect. On le prendrait pour un cercle d'extra-terrestres fonctionnant selon un ensemble de lois et règlements irrationnels. On y trouve des gens qui se prêtent et partagent leurs épouses comme on le ferait avec des chemisettes. Plus grave, les uns font des enfants avec des épouses des autres sans que ceux-ci s'en formalisent, puisqu'ils ne se gênent pas de les reconnaître légalement. Il y a même le cas de certains proches du chef de l'État qui couchent avec leurs propres filles, au point de faire des enfants, quitte à ce que ceux-ci soient reconnus en paternité par d'autres personnes. Que dire alors de ce collaborateur du Président qui contraint pratiquement ses filles à recueillir leurs menstrues afin qu'il s'en abreuve? La même personne entretient des rapports homosexuels avec ses fils.

 

Biya quant à lui, dort tranquille sur ses lauriers, car des organisations mystiques et autres sectes ont été créées de par le monde pour le soutenir au pouvoir pendant au moins 25 ans. Il est question que, par la suite il soit succédé par quelqu'un de son choix. Des sommes énormes sont par lui engagées pour financer ces sectes. Bon nombre de ses chargés de missions sont alors impliqués dans cet engrenage. Michel Meva'a M'Eboutou, autre métamorphe, homme-rapace, est du nombre. Bienvenue à Famé Ndongo et Edgard Alain Mebe Ngo'o dans le cercle des métamorphes.

 

Un très haut gradé de l'armée, proche du Président, a l'obligation qu'il tient de ses pratiques de ne pas déféquer ailleurs que dans son village où, en un lieu précis, ses déchets doivent être déposés. Cela veut dire que, où qu'il se trouve, il se soulage dans du papier et autres emballages. Ses déjections vont alors être conservées pour être toutes transportées dans la malle de sa voiture, pour son village, où se trouve l'unique lieu préparé à recevoir ces précieux colis. Même lorsqu'il se trouve en mission à l'étranger, cet éminent militaire doit ramener au pays ses déjections pour qu'elles soient déposées dans son village, en lieu sûr.

 

Cavaye Yegue Djibril, Président de l'Assemblée Nationale, a dû une nuit son salut à l'intervention des gendarmes d'Awae, une banlieue de Yaoundé. En effet, ce député du RDPC a, un soir, été surpris par les habitants du coin en un point insolite, où il avait creusé une fosse, et jeté une pauvre bête ligotée qu'il tentait d'enterrer vivante, traumatisant ainsi un innocent animal domestique dont l'espèce depuis des siècles vit sous la protection des hommes. De nombreux cas semblables ont lieu au Cameroun et, même Paul Biya ne s'en met pas en marge: N'a-t-il pas en 1989 fait enterrer vivant un chien noir à qui on aura fait manger au préalable les testicules d'un jeune homme de 15 ans, à Mvomeka'a, en plein minuit?

 

13- Sanglantes perspectives

 

Jeanne-Irène n'en peut plus; elle estime qu'elle a, elle aussi, droit au bonheur. Va-t-elle vivre éternellement comme une otage suppliciée par son bourreau? Elle espérait encore qu'il finirait par s'amender. Mais à l'allure où vont les choses, rien n'est désormais certain. Cet homme s'est versé dans des pratiques qu'elle ne peut supporter. Mais lui, s'y trouve tout à fait à l'aise. Dès lors il n'y a pas lieu de prolonger cette cohabitation. Peut-être pourrait-il l'écouter enfin, la comprendre, et lui rendre sa liberté? Mais Paul Biya est ferme: Zéro divorce. Le pouvoir a ses contraintes, ses exigences, ses avantages, certes, qui sont d'ailleurs très nombreux, mais il est très exigeant. Surtout lorsqu'on veut l'exercer dans un certain contexte. Jeanne-Irène ne veut rien entendre de tel. C'est elle qui souffre et non lui. Il mène sa vie comme bon lui semble, pendant qu'elle est une captive.

 

Son dernier espoir est alors qu'il va renoncer à se présenter aux prochaines élections présidentielles. Car, tout ce qu'il fait là, c'est pour tenir fermement le pouvoir. S'il venait à y renoncer, sa vie changerait; il redeviendrait sûrement un homme comme tous les autres. Mais Biya va lui apprendre qu'il n'entend pas démissionner alors qu'il vient de "donner" la démocratie aux Camerounais; il ira jusqu'au bout en peaufinant le processus démocratique. Il compte alors briguer un nouveau mandat. D'ailleurs il va anticiper les élections présidentielles dont il rendra bientôt la date publique. Cela veut dire pour Jeanne-Irène qu'elle n'est pas prête de sortir de l'auberge, car les manœuvres magiques et sorcières du Président vont se poursuivre. Elle continuera d'être humiliée dans son foyer et le rideau de fer qui s'est dressé entre eux va s'intensifier et ne cédera pas bientôt.

 

Mais il y a pour elle plus révoltant: Pendant très longtemps, elle a porté l'opprobre d'une femme stérile, alors qu'elle n'en est pas une. Pendant toutes ces années il n'a fait que se soigner pour pouvoir procréer. Cliniquement, il vient d'être déclaré apte à donner enfin vie à des enfants. Un voyage en Europe lui en a donné la confirmation. Seulement, Paul Biya pense qu'il va se remarier; épouser une jeune fille qui pourra avoir le temps de lui faire de nombreux enfants, au lieu de les rechercher avec une vieille femme qui, à défaut d'être entrée déjà en ménopause, n'a plus les ressources physiques nécessaires lui permettant de supporter des accouchements à son âge.

 

Le plus grave dans tout cela est qu'il n'entend pas la libérer. Plutôt, il compte, au mépris de la loi, entrer en polygamie. La démarche légale dans leur cas serait de divorcer, pour se remarier sous régime polygamique, afin de pouvoir prendre une seconde épouse. Il trouve cette procédure contraignante. Alors il pense qu'il abrégera en transcendant la loi. N'est-il pas le chef de l'État, Président de la République et Magistrat Suprême? Qui pourrait lever le petit doigt pour l'accuser d'avoir violé la loi? La loi est faite pour les autres et non pour lui. S'il n'est pas, lui, au-dessus de la loi c'est qu'il est la loi, et celle-ci est faite non pour lui compliquer l'existence mais pour le protéger particulièrement.

 

Si son collègue du Gabon, Omar Bongo, a épousé une jeune fille, fût-elle fille de Président, pourquoi ne le ferait-il pas, lui? Qu'a-t-il encore à s'encombrer d'une femme d'une certaine époque et d'un certain âge alors que la tendance est aux jeunes filles désormais? Elles sont belles, excitantes, enivrantes. Tout cela, il l'a exprimé à Jeanne-Irène de la manière la plus froide possible. Elle a perçu ces propos comme une douloureuse injure, et beaucoup d'ingratitude, après tous les sacrifices qu'elle a consentis pour lui par amour. C'est donc ainsi qu'il va la remercier...?

 

Biya lui dit qu'elle n'a pas de choix, les choses ne pouvant aller que comme il voudrait les orienter. Alors mise à bout par tant d'égoïsme, de cynisme et de sadisme, Jeanne-Irène déclare à son mari que dans ce cas, qu'il soit sûr qu'elle fera campagne contre lui aux prochaines élections; elle expliquera à toutes les femmes du Cameroun, à leurs filles, leurs fils et leurs époux les misères qu'il lui fait subir depuis qu'il est chef d'État, et cet acte d'ingratitude qu'il annonce maintenant qu'il peut procréer, alors qu'elle a supporté toute sa vie qu'on pense que c'était elle, le problème dans leur foyer, parce qu'elle espérait qu'il guérirait de son mal et que dès lors ils allaient avoir une progéniture.

 

- Je te jure que je le ferai, Paul. Elle n'a pas besoin de le lui jurer. Il sait qu'elle le fera et en mesure la gravité. Jeanne-Irène, les Camerounais l’aiment très fort, et ils lui sont profondément liés par une intense sympathie. Ils agiront par solidarité avec elle et compatiront. Même ses alliés et complices du RDPC le lâcheront sûrement. En tout cas, il ne faudrait pas lui laisser le temps de mettre ses menaces à exécution. Elle a très forte personnalité, et du caractère. - Malheureuse, tu ne le feras pas. Ce regard dur et mauvais, ce ricanement, Jeanne-Irène a des frissons. Inutile de faire l'autruche, il faut regarder la vérité en face lorsque l'évidence est là: Il va la tuer. Elle sait qu'il n'est pas un badin; quand il s'agit de son pouvoir, de son fauteuil à préserver, il est prêt à tout. Ne dit-il pas toujours qu'à chaque cas sa solution? Dans l'affolement, elle fait venir son neveu, l'aide de camp du Président, pour lui présenter la situation et le prier encore de l'aider à fuir. Mais l'autre essaie de la rassurer. - Puisque je te dis qu'il m'a menacée de mort, Roger... Il va me tuer!

 

C'est vrai qu'il le ferait sans état d'âme. Mais Roger n'est ni alarmiste ni pessimiste: - Calme-toi ma mère, il peut le faire à tout le monde, pas à toi. A quelque temps de là, elle apprend que son époux va se rendre à Dakar pour un sommet de chefs d'Etat. Cela va quand même l'intriguer puisqu'elle sait de lui qu'il est le champion des boycotts des sommets des chefs d'État. Même au niveau de la Francophonie, il est très mal disposé. D'où sort-il qu'il décide subitement de se rendre à un sommet à la limite minable et sans grands enjeux? La question va se poser dans la tête de l'épouse du chef de l'État avec plus de pression lorsqu'elle va apprendre que son époux a convoqué le chef de sa sécurité, le Commissaire Divisionnaire Minlo'o Medjo Pierre qui, nonobstant ses allures de chrétien engagé, est un boucher que les scrupules étouffent. En temps normal, la rencontre entre les deux hommes n'aurait en rien inquiété Jeanne-Irène. Mais dans leur contexte, et connaissant son époux, elle se pose mille et une questions. Et en fait, les termes de Paul Biya à l'issue de son entrevue avec son collaborateur sont connus: - À mon retour, je ne veux pas la retrouver en vie.

 

Minlo'o a certes de la sympathie pour l'épouse, mais il est au service de l'époux. Alors il doit faire mourir Jeanne-Irène, c'est un ordre. Elle sait que c'est le moment du départ. Paul l'a évitée. Il n'est pas passé lui dire qu'il voyageait. C'est dire qu'il n'est pas facile de simuler à ce point, face à quelqu'un qu'on a décidé de faire mourir. C'est plutôt Roger Motaze qui vient à elle, tout brisé de chagrin, de mélancolie et d'amertume. - Ma mère, nous partons. Et il éclate en sanglots. Elle a été pour lui une mère depuis l'enfance. Il a grandi entre ses mains, fils de sa sœur. - Je t'ai demandé de m'aider à fuir, tu ne l'as pas fait. Maintenant pourquoi pleures-tu encore? - Ma mère, je peux trahir mon oncle, mais je ne peux trahir mon Président. Il me fait confiance. Elle aussi lui a fait confiance ... - Et je lui ai juré honneur et fidélité. Pas à elle.

 

Lorsqu'il part du Palais de l'Unité ce jour-là, Motaze sait qu'il ne reverra pas sa tante vivante. Le pouvoir est vraiment absurde. À Dakar les chefs d'État sont en conclave lorsque Paul Biya se lève pour exprimer à ses pairs, la terrible nouvelle. Que s'est-il passé? Le commentaire de Charles Ndongo, journaliste ayant accompagné le chef de l'État, va nous instruire. L'ex journaliste du Président, dans son reportage sur le sujet, raconte que Paul Biya, sachant qu'il avait laissé son épouse très malade au pays, s'attendait au pire. Mais le devoir l'appelait à Dakar. Alors il attendait à tout moment des nouvelles.

 

On le sentait anxieux, gêné. Puis son aide de camp s'est approché à un moment pour lui communiquer la nouvelle. Alors Paul Biya s'est levé pour dire solennellement: "On vient de m'annoncer une terrible nouvelle: Mon épouse est décédée". Nous sommes en août 1992. À voir de près, Charles Ndongo, brillant journaliste, n'est pas un naïf. Et entre les lignes on peut déceler son message. Car un époux qui aime son épouse ne peut pas se déplacer lorsqu'il sait que celle-ci risque de rendre l'âme après lui. Paul Biya manifestait de l'impatience au point de consulter sa montre. C'est qu'il avait les détails de l'exécution de son épouse. Il savait qu'une fois l'opération achevée, on le lui annoncerait. Il savait même à quelle heure sensiblement le coup aurait lieu. Le moindre retard l'exaspérait parce qu'il avait peur d'un échec: Ce genre de coup doit absolument aboutir.

 

Les pairs africains de Biya n'ont pas été dupes car, ils ont flairé l'entourloupe. Ils se connaissent bien. Cela explique qu'il n'y ait pas eu de chef d'État autour de lui pour les offices religieux. Juste des messages de condoléances là où on serait massivement venu rendre hommage à celle qui fut dame Biya. Même leurs épouses parmi lesquelles la défunte comptait de nombreuses amies ne se donnèrent pas le mal de se déplacer. Il s'agissait d'un boycott, car tous étaient mécontents de Paul Biya dont ils se désolidarisaient. Si Mobutu vient assister Paul Biya, c'est parce que les deux hommes étaient versés dans les mêmes pratiques. Dakar n'était qu'un alibi pour Paul Biya qui, ayant décidé de la mort de son épouse, avait jugé de l'opportunité d'être hors du pays quand l'assassinat de celle-ci serait perpétré.

 

Ayant appris la mort de Jeanne-Irène, Biya rentre immédiatement au pays. Il réalise alors que la défunte a reçu quelques heures auparavant des religieuses. Il panique. Il s'agit des amies et confidentes de son ex-épouse. Ne leur aurait-elle pas livré des secrets qui pourraient le compromettre comme elle a promis de le faire? Agissant conformément aux préoccupations du Président de le République, Minlo'o Medjo va dépêcher un commando d'urgence à Djoum. Une intrusion est faite dans les locaux des bonnes sœurs. Elles seront brutalisées, torturées, malmenées, puis tuées finalement après qu'elles soient passées aux aveux. Une des deux bandes sonores dans lesquelles la défunte avait consigné des révélations sur sa vie avec son mari est récupérée. L'autre a été transmise à l'Abbé Amougou du diocèse de Sangmélima, par les religieuses. Après la messe qu'il célébrera à l'occasion des obsèques de Jeanne-Irène, ce prêtre sera retrouvé mort de manière très curieuse et inexplicable.

 

Le secret devrait absolument entourer les circonstances et les conditions de la mort de Jeanne-Irène. Tous ceux qui étaient susceptibles d'en dire quelque chose, devaient disparaître. À commencer par ceux qui l'ont exécutée, des éléments d'une division spéciale de la sécurité présidentielle, abattus par leurs collègues. Après avoir abattu Jeanne-Irène et les religieuses de Djoum, ils sont eux aussi passés à la casserole. Le médecin légiste ayant établi le certificat de genre de mort a été exécuté, de même que des femmes de l'Eglise catholique ayant pris sur elles de laver la dépouille de Jeanne-Irène. Ce corps fut escamoté aux Camerounais car ceux-ci auraient eu en leur présence, un corps mutilé par trois balles de pistolet automatique.

 

Or, on a voulu faire croire qu'elle était malade et en est morte. C'est sans compter avec son programme. Car elle avait une sortie à effectuer au lendemain du jour de sa mort. Elle devait se rendre avec Yaou Aïssatou alors ministre en charge de la promotion de la femme, dans la zone d'Obala pour la visite d'un champ de champignons réalisé par une association de femmes rurales. Si son état de santé ne le lui aurait pas permis, le programme aurait été annulé. Pourtant, un jour avant la date de sortie, donc le jour de sa mort, Jeanne-Irène aura reçu Yaou Aïssatou et les deux femmes avaient étudié les contours de la cérémonie du lendemain dont la date avait été maintenue. C'est dire qu'elle était en parfaite santé et Paul Biya en se rendant à Dakar, ne laissait pas derrière lui une épouse physiquement mal en point, comme ont voulu le laisser entendre les versions officielles, tentant de justifier la mort soudaine de la première dame.

 

14- La leçon du maitre

 

Depuis leur retour de Dakar, Motaze Roger n'a pas la conscience tranquille. Sa tante est morte parce qu'il n'a pas su la protéger. Alors qu'il aurait dû. Il ressent maintenant son absence. De par et d'autre de la famille, il subit des pressions. La vie du Palais l'incommode déjà. Il voudrait en partir, continuer sa carrière militaire ailleurs. L'idéal serait même de sortir un moment du pays, question de changer d'air et de se refaire un moral. Biya s'est très vite rendu compte de l'état d'esprit de son aide de camp depuis que la tante de celui-ci est décédée. Et cela le met mal à l'aise. De toutes les façons, Roger en sait trop, et cela n'est pas bien, cela n'est pas rassurant. S'il a éliminé Jeanne-Irène pour certaines raisons, pourquoi n'éliminerait-il pas Roger pour les mêmes raisons? En effet, dans cet état d'esprit, il pourrait bien craquer et lâcher le morceau. Biya invite alors son aide de camp à un dîner intime. L'occasion est favorable à ce qu'il fasse le point de la situation. Roger est entré à son service, six (06) mois après son accession à la magistrature suprême. Depuis lors, il le sert à la fois comme le fils qu'il n'a cessé d'être et le soldat qu'il est devenu. C'est dans une salle particulière que Biya installe son aide de camp. La table est faite. Il y a de faibles lumignons de diverses couleurs, et une odeur de parfum magique: L'ambre sans doute, ou le benjoin. Ce sont les deux parfums magiques de Biya. Il y a aussi une douce musique instrumentale religieuse qui flotte dans l'air.

 

Paul Biya sert à boire à Roger Motaze dans une coupe. Puis il prend du pain de sa main, qu'il lui donne. Il fait de même avec du poisson. Roger mange et boit en présence du Président. Pas un seul propos n'a encore été échangé. La musique s'arrête. Le président se lève. Marche vers la porte. S'immobilise. Parle enfin: Roger doit se rendre le lendemain en mission à Mvomeka'a, le village de Paul Biya. Il y va très souvent d'ailleurs. De retour chez lui, l'officier est perturbé: Ce dîner lui a paru suspect. Il va alors à son tour préparer un document sonore dans lequel il fait état de son dîner avec Paul Biya, en y exprimant ses appréhensions. Car il sait que le Président est devenu un Maître dans l'art du sorcier. Le lendemain, en compagnie de l'officier de l'armée, il se rend à Mvomeka'a. C'est à un virage mal négocié qu'il va déraper pour trouver la mort. Son compagnon de voyage en sort indemne. Il connaissait pourtant parfaitement la route, qui est d'ailleurs la meilleure du Cameroun. C'est qu'il avait oublié un tout petit détail: Lorsqu'on dîne avec le diable, il faut s'asseoir à bonne distance, et utiliser une longue cuillère. Le maire de Sangmélima, M. N'na Ze Bavard, déclare que l'officier, de passage devant la mairie ce jour-là, l'a aperçu et lui a dit: "Je fais un tour au village, j'arrive". Il n'en est jamais revenu ... c'était un voyage pour l'éternité.

 

15- Appendice

 

En 1984, un scandale financier éclate au sein de l'Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix (Amorc), démystifiant ainsi une société secrète naguère prompte à créer des frissons: Sessou Henri, le grand trésorier général de l'Amorc venait de démissionner, et l'organisation le poursuivait en justice pour détournement de fonds. Une affaire qui suscita bien de surprises et qui donna du coup l'opportunité à l'opinion publique d'en savoir assez sur un système que l'on croyait inviolable. Sessou Henri, de nationalité Béninoise, était alors l'unique et premier nègre à avoir franchi tous les niveaux d'initiation de la Rose-Croix, et à être parvenu aux plus hautes sphères de la graduation des degrés de l'Amorc. Il jouissait de toutes les distinctions et de tous les honneurs de l'Ordre. En sa qualité de grand maître, il assumait au sein de l'Ordre la fonction de grand trésorier général. Seulement, il ruminait et nourrissait quelques récriminations contre cette société de mystiques, ce qu'il l'amena, après en avoir été membre pendant plusieurs décennies, à démissionner, et à exprimer ses frustrations.

 

L'ex-grand maître déclara alors que la Rose-Croix Amorc est une organisation dite mystico-philosophique, où le racisme se taille la part du lion. Les monographies utilisées par les néophytes vont en être une preuve car, selon Sessou Henri, les disciples d'un même niveau pourtant, ne reçoivent pas les mêmes cours selon qu'ils sont occidentaux ou ressortissants du tiers-monde. D'ailleurs la confidentialité des monographies fait qu'il soit difficile que les néophytes se rendent compte de cette mesure. Or, le tiers-monde à lui seul fournit à l'Ordre la moitié de ses adhérents, ce qui constitue une contribution financière très importante dans les fonds de l'organisation. Mais très peu d'Africains occupent d'importantes responsabilités dans l'organisation centrale. Cela traduit l'exploitation dont ils sont victimes de la part d'un système qui se veut spirituel et philanthropique mais dont les véritables motivations sont d'ordre matériel et politique.

 

Le grand maître, grand trésorier général, avait en charge les questions financières, donc salariales de l'Organisation. Il fit état de ce que certains Rosicruciens moins gradés que lui de très loin, et assumant des responsabilités de très loin inférieures aux siennes, percevaient un salaire et des indemnités de très loin supérieurs aux siens, pour la simple considération raciale. Malgré les efforts par lui déployés pour que ce genre de mesure au sein de l'Amorc prenne fin, rien n'y fit. Alors il décida de claquer la porte en rendant son tablier, car il avait évolué au sein d'une Organisation dont la morale et l'éthique sont en conflit entre elles. Et il enregistra dans des cassettes les doctrines secrètes de la Rose-Croix, les pratiques et autres enseignements, qui se vendirent comme de petits pains. La plupart des pratiques décrites dans le présent ouvrage trouvent dans les documents sonores de l'ex-grand maître, une définition et une explication qui amèneraient le lecteur à comprendre pourquoi des êtres humains pourraient se résoudre à de tels exercices.

 

Dans le monde objectif, la vérité est relative. Autant les êtres rationnels considèrent ceux qui pratiquent de telles choses de déments et de pervertis, autant ceux-ci ont une idée pessimiste et négative sur ceux-là. Où donc se trouve la vérité? Qu'est-ce que la vérité? Sessou Henri quant à lui s'est réfugié en Jésus-Christ au sein de l'Église Chrétienne, et s'est lancé dans le Renouveau Charismatique, après avoir été cité en justice par l'Amorc pour détournement de fonds. Nombreux sont aujourd'hui ceux qui, ayant fermement milité dans ces sociétés hermétiques, ont compris qu'il est plus simple de se confier à Jésus-Christ; Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. Lorsque ceux qui dirigent nos pays africains se tourneront fermement et résolument à Jésus-Christ, alors une aube nouvelle se lèvera pour les peuples d'Afrique. Ce message est plus particulièrement adressé à ceux qui dirigent le Cameroun. [Fin du Témoignage]

 

16- Leçons à Tirer

 

L'on a le souffle coupé après avoir lu ce témoignage. Si ce sont des vampires comme ceux-ci qui dirigent vos pays, que pouvez-vous réellement attendre d'eux? Êtes-vous encore surpris du résultat de 40 ans de règne? Êtes-vous surpris de leur entêtement à s'accrocher au pouvoir malgré l'étalage sur la place publique de tous leurs échecs, de leur incompétence notoire et de leur bassesse?

 

16.1- Message au nouveau Président Élu du Cameroun

 

Il est important que le nouveau Président Élu du Cameroun comprenne que le palais présidentiel à l'état actuel n'est pas vivable pour des personnes normales. Le palais d'Étoudi est devenu un haut lieu satanique de haut niveau. Avec tous les rituels et autres sacrifices humains qui se sont déroulés là-bas, avec tous les pactes sataniques signés dans ce palais, avec les différentes abominations qui sont pratiquées là-bas, le palais n'est pas seulement hanté, il a plutôt été dédié à satan par son fidèle serviteur Paul Biya, et est sous le contrôle total de satan. Ce palais a donc besoin d'être libéré de toutes les puissances sataniques qui le tiennent, et de toutes les divinités qui le contrôlent.

 

Le nouveau Président ne doit pas prendre le risque de s'y installer tant que ce travail n'est pas fait. Il doit faire appel à un vrai Serviteur de Dieu pour détruire tous les pactes signés dans ce palais, tous les autels qui s'y trouvent, et déloger toutes les principautés et les divinités qui ont élu domicile dans le palais, et qui se croient dans leurs droits d'y être. Ce travail est un travail très sérieux, et ne doit pas être pris à la légère. Biya à travers les nombreux pactes signés avec satan et les nombreuses initiations qu'il a subies pendant près de 40 ans, est devenu l'un des plus puissants satanistes du monde; et le déloger définitivement du palais avec son maitre lucifer ne sera pas une petite affaire.

 

Il est aussi important de retenir que toutes les malédictions liées à tous les assassinats commis dans ce palais, sont encore actives. Ce palais est donc inutilisable à l'état actuel. L'erreur à ne pas commettre, c'est de confier ce travail à l'un de ces agents de satan qui se font passer pour des Serviteurs de Dieu, ou même à ceux que vous appelez par ignorance serviteurs de Dieu catholiques. Sachez qu'il n'y a pas de serviteurs de Dieu catholiques. Le Catholicisme est une secte satanique, nous ne nous fatiguerons jamais de vous le dire. Les prêtres catholiques travaillent tous avec satan, et ne peuvent pas combattre satan. Un autre piège dans lequel il ne faut pas tomber, c'est de recourir à la sorcellerie pour tenter de détruire la sorcellerie. Satan ne peut pas détruire satan. Il ne faut non plus faire appel aux chefs traditionnels pour ce genre de travail. Ils en sont incapables. Biya à lui seul les dépasse tous. Sachez que la puissance des chefs traditionnels vient de satan et non de Dieu. C'est de la sorcellerie. Aucune forme de sorcellerie ne peut vaincre satan. Sachez-le!

 

Il n'y a que la puissance du Dieu vivant qui est en mesure de détruire celle de Biya et de son maitre lucifer. Et ce Dieu vivant s'appelle Jésus-Christ. Certains seront peut-être tentés de nous dire que quand Biya avait été confronté à la sorcellerie de Ahidjo, il avait fait appel à un grand sataniste en la personne du grand maitre de la Rose-Croix, qui après avoir pris 7 milliards, c'est-à-dire 14 milliards de francs CFA actuels, avait réussi à chasser Ahidjo. Ceux-là doivent comprendre que pour chasser Ahidjo, ce sataniste avait enfoncé Biya davantage dans le satanisme, comme vous l'avez lu. Il l'avait sodomisé, il l'avait initié à d'autres puissances de satan, bref il avait amené Biya dans des nouvelles profondeurs de satan. Tout cela vous démontre que satan ne peut pas chasser satan. Lorsque vous tentez de résoudre le problème de la sorcellerie par la sorcellerie, vous vous noyez.

 

Pour tous les Catholiques qui vont lire ce texte, sachez que nous n'avons aucune intention de vous insulter ou d'insulter votre religion, comme certains aiment le dire. Nous ne sommes pas ici dans une guerre de religions. Nous sommes plutôt face à un problème sérieux, trop sérieux pour qu'on le traite avec complaisance ou avec compromission. Si vous n'êtes pas convaincus de ce que le Catholicisme est une secte satanique, nous vous invitons à lire l'enseignement sur "Le Baptême d'Eau" que vous trouverez sur le site Internet www.mcreveil.org. Cet enseignement vous ramène dans la Bible, et vous aide à bien comprendre la différence qu'il y a entre le Catholicisme et le Christianisme. Il s'agit de deux religions totalement opposées. Sachez chers frères, que nous sommes des amis, et non des ennemis. Vous dire la vérité ne doit donc pas être interprété comme une offense. C'est pour votre bien que nous prenons ce risque de vous dire la vérité de la manière la plus claire possible. C'est une preuve d'amour. Si vous tenez à votre salut, prenez ce message au sérieux!

 

16.2- Message aux autres Présidents Africains

 

Messieurs les présidents, en lisant ce témoignage de votre homologue Paul Biya, vous avez cru lire votre propre histoire, tant les pratiques dans lesquelles vous êtes, sont toutes les mêmes, ou presque. Vous êtes allés trop loin dans l'abomination, dans les pactes exécrables avec satan, et dans des crimes crapuleux contre vos populations. Vos crimes contre Dieu et contre les hommes sont tellement nombreux qu'il vous sera très difficile de croire à un quelconque pardon. Même si Dieu vous promet le pardon maintenant, vous n'y croirez pas, tant vos crimes contre Lui sont nombreux. Même si vos citoyens vous promettent le pardon maintenant, vous n'y croirez pas, tant vos crimes contre eux sont nombreux. Vous avez massacré des centaines de milliers, vous avez torturé d'autres centaines de milliers, et vous avez ruiné la vie des millions pendant votre interminable règne.

 

Malgré cela, nous voulons encore vous tendre la main. Le peuple meurtri est encore prêt à vous pardonner, Dieu Lui-même est encore prêt à vous pardonner, pourvu que vous optiez pour la repentance, la vraie. Nous vous sentons réticents et dubitatifs, et c'est compréhensif. Si vous avez été incapables de pardonner à ceux qui ne vous ont rien fait, l'on comprend ce que vous feriez si l'on vous demandait de pardonner à ceux qui vous ont réellement fait du tort. Vous avez donc raison de croire que personne ne peut vous pardonner, vous dont les crimes ne peuvent plus se compter. Lucifer votre maitre ne connait pas le langage du pardon, vous non plus. Mais ceux qui sont en face, c'est-à-dire vos éternelles victimes, ces gens que vous avez passé des décennies à torturer, ne sont pas, fort heureusement, des méchants comme vous. Ils ne se nourrissent pas de sang et de chair humaine. Ils ont encore dans leur cœur un peu de sensibilité, et à ce titre, ils peuvent encore écouter le langage de pardon. Si vous optez pour une repentance honnête et sincère, vos millions de victimes, malgré la douleur qu'elles ressentent, vont vous pardonner. Il en est de même de Dieu.

 

Ce n'est pas la première fois que nous vous lançons un appel à la repentance. Il y a quelques années de cela, nous vous avions lancé un appel à la repentance suite au témoignage de Jonas Lunkutu, que vous pouvez encore retrouver sur le site Internet www.mcreveil.org. Vous n'avez rien fait. Une dernière occasion de repentance vous est offerte, saisissez-la. Libérez tous les prisonniers politiques, demandez pardon à vos peuples et renoncez au pouvoir. Confesser tous vos crimes et implorez la compassion de vos victimes. Faites-le maintenant avant qu'il ne soit trop tard pour vous.

 

16.3- L'homosexualité

 

Sachez très bien que l'homosexualité n'est en rien un acte sexuel. L'homosexualité est un acte de puissance. Ceux qui se lancent dans ces pratiques abominables, ne le font pas pour jouir d'un quelconque plaisir sexuel. Ils le font pour obtenir la puissance satanique. L'homosexualité, c'est donc de la sorcellerie. Dans l'homosexualité, le sodomiseur retire la puissance et l'énergie du sodomisé. Ne soyez donc plus étonnés de voir des hommes que vous considérez grands, respectables et influents dans la société, se lancer dans ces actes dignes de vrais malades mentaux. Ils sont à la recherche de la puissance, puisqu'ils savent que pour être grand et influent dans ce monde, il faut être puissant. Ils sont donc prêts à se comporter moins que des animaux, dans le but d'acquérir la puissance. Ce que les animaux mêmes ne sont pas prêts à faire, vous avez des hommes qui le font. C'est triste, et vraiment honteux. Il n'y a rien de plus vil et de plus dégradant.

 

Paul Biya a transformé tout le Cameroun en un Sodome bien pire que le premier Sodome que Dieu avait détruit. Presque tous ceux qui rentrent à l'ENAM (École Nationale d'Administration et de Magistrature) actuellement, sont sodomisés. Pour être nommé à un poste ministériel ou à n'importe quel autre poste important dans l'Administration, il faut passer à l'acte. Pour avancer de grade dans l'armée, il faut passer à l'acte. Quand vous entendez des nominations être lues sur les antennes de la Radio nationale, ne vous réjouissez pas de ce que votre proche a été nommé; pleurez plutôt de ce que votre proche s'est vendu à satan. Allez demander à tous ceux qui occupent des postes de Directeurs Généraux de vos grandes entreprises; demandez-leur comment ils ont obtenu leur nomination. S'ils sont honnêtes ils vous diront par quelle humiliation obscure ils sont passés.

 

L'homosexualité est aussi un acte de domination, pour soumettre les gens. Dans l'homosexualité, le sodomiseur domine le sodomisé, et le soumet à son autorité. En d'autres termes, ceux qui se font sodomiser, sont soumis spirituellement à leurs sodomiseurs, qui deviennent de fait leurs maitres. Comme vous savez que l'esclave ne peut pas se révolter contre son maitre, vous comprenez pourquoi un régime satanique comme celui de Biya peut durer une éternité. Non seulement Biya est assis sur tous les Camerounais par des grands pactes sataniques qu'il a signés, mais il tient tous ses subalternes par le pouvoir de l'homosexualité. Aucun d'eux ne peut broncher devant lui, militaire comme civil. Sa puissance est donc suffisamment grande pour tenir 35 millions de Camerounais captifs pendant 40 ans, ou jusqu'à sa mort, et même au-delà. Nous précisons bien "et même au-delà" parce que si rien n'est fait, les créatures du tyran créateur Biya qu'il a bien formées et qu'il va vous imposer, continueront de renouveler les sacrifices humains, les rituels et les différents pactes que le créateur Biya avait signés avec le diable.

 

Il est important que tous ceux qui ont été victimes de l'homosexualité comprennent très bien qu'ils ont signé des pactes avec le diable à travers ces actes abominables, et sont, même sans le vouloir, sous le contrôle de satan. Ils sont tous des esclaves spirituels des démons qui les ont sodomisés. Il est impératif qu'ils s'affranchissent de cet asservissement avant qu'il ne soit trop tard pour eux. Pour s'affranchir, ils doivent accepter Jésus-Christ et faire de Lui leur nouveau Maitre. Jésus-Christ seul a le pouvoir de les affranchir des liens de satan, des pactes qu'ils ont signés, et des malédictions qui pèsent sur eux. S'ils choisissent de s'affranchir, qu'ils fassent appel à un vrai Serviteur de Dieu.

 

Le démon Biya pour justifier l'homosexualité, présente Jésus-Christ, le Dieu vivant, comme un homosexuel, et développe le genre de discours blasphématoire que vous avez lu dans le témoignage. Et vous avez des gens qui prennent ce fourbe pour un ignorant. Plusieurs ont cru que ce démon ne connaissait pas la parole de Dieu. Vous comprenez maintenant qu'il connait très bien la Bible, et s'en sert chaque fois que cela l'arrange. Il retire de là son genre d'enseignement, pour détourner les gens du vrai Dieu, et les conduire dans ses abominations. Vous avez quelques corrompus qui, parce qu'ils sont déjà achetés et ne peuvent plus dire la vérité, passent le temps à dire que Paul Biya est bon, et que c'est son entourage qui est mauvais. Que ces cupides nous expliquent comment l'entourage de Paul Biya lui a interdit d'appliquer l'article 66 de la Constitution camerounaise. Que ces vendus nous expliquent l'influence de l'entourage de Biya dans tous les différents crimes rituels que Biya a commis pour devenir puissant et se maintenir au pouvoir à vie.

 

16.4- Message aux soi-disant Chrétiens qui soutiennent le satanisme

 

Vous avez même des soi-disant chrétiens qui soutiennent ce satanisme ouvert érigé en norme au Cameroun. C'est le monde à l'envers. Parmi les malades mentaux qui soutiennent le sanguinaire tyran et sataniste Paul Biya, vous avez même des soi-disant chrétiens dits nés de nouveau. Les crimes de Paul Biya ne sont cachés aux yeux de personne. Avant même que ce témoignage ne soit mis à la disposition du public, les œuvres abominables de Paul Biya n'étaient ni cachées, ni rares. Ses crimes sont tellement nombreux que nul ne peut les dissimuler, et rien ne peut les camoufler. Vous venez de lire quelques-unes des œuvres de ce sanguinaire Biya, qui tue tout sur son chemin, y compris sa propre femme, et qui est prêt à tuer des millions, pour se maintenir au pouvoir. Nous vous invitons à lire quelques autres œuvres de ce démon dans l'article intitulé "La Vérité sur le Sida", que vous trouverez sur le site Internet www.mcreveil.org, dans la Rubrique Santé.

 

En attendant, laissez-nous vous donner une petite liste non exhaustive des crimes crapuleux de ce sanguinaire sans rival. Paul Biya est un cannibale, il est un vampire, un génocidaire, et un criminel pluridimensionnel. Non seulement lui et sa bande de crapules ont mangé tous les Camerounais à travers des rituels sataniques faits dans des cimetières comme vous le lisez dans la déclaration suivante: "Voici les camerounais, tous les Camerounais en ce corps et en ce sang. Quand vous en mangerez et en boirez avec foi, c'est tous les Camerounais que vous aurez consommés.", mais il mange les Camerounais même physiquement comme vous l'avez lu dans le témoignage. Ceci vous amène à comprendre pourquoi il peut envoyer l'armée tirer sans scrupule sur des centaines de jeunes qui sont sortis marcher pacifiquement contre la vie chère en février 2008. Ceci vous amène à comprendre pourquoi il peut envoyer l'armée tuer plus de 30 mille personnes dans les deux régions anglophones du pays, sans aucun remord, et ne veut rien faire pour arrêter le massacre malgré les appels nationaux et internationaux à cet égard. Les Camerounais n'ont jamais rien représenté aux yeux de ce démon. C'est ce genre de monstre que les soi-disant chrétiens soutiennent? Ne créez plus d'amalgame à partir de maintenant, s'il vous plait. Sachez que tous ces soi-disant chrétiens qui soutiennent ce degré de satanisme et ces crimes hors normes, sont des sorciers. Ce sont tous des agents de satan. Ne les confondez plus avec les Chrétiens. Les vrais Chrétiens sont pour la justice.

 

16.5- Les crimes du sanguinaire Biya

 

Énumérons quelques-uns des nombreux crimes humains du monstre Biya, l'un des plus grands génocidaires de l'histoire de l'humanité. Nous ne traiterons pas des crimes économiques dans cet article, sinon il sera trop long.

 

16.5.1- Les crimes directs

 

- Le coup d'État de 1984 faisant des milliers de morts avec plusieurs fosses communes dissimulées dans les régions du centre et du sud. Un vrai génocide des ressortissants du Nord Cameroun.

 

- Les bombes testées dans les régions de l'Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun en 1984 et 1986 respectivement, faisant des milliers de morts. Un autre génocide, cette fois-ci des ressortissants de l'Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun.

 

- Les massacres des années 90 liés à l'avènement du multipartisme.

 

- Les crimes dans les régions anglophones lors des différentes manifestations des sécessionnistes depuis des années. N'oubliez pas que le massacre des sécessionnistes n'a pas commencé en 2016. C'est plutôt la guerre généralisée qui a commencé en 2016. De nombreux sécessionnistes sont morts en prison, et d'autres tués chaque fois qu'ils revendiquaient la sécession du Cameroun.

 

- Le Commandement Opérationnel des années 2000 a fait un nombre de morts que Dieu seul connait.

 

- Le massacre des centaines de jeunes lors des marches contre la vie chère de février 2008.

 

- Les assassinats ciblés, comme le cas de Jacques Tiwa, du docteur Guérandi Mbara, etc.

 

- Les massacres dans l'extrême Nord par sa milice qui profite de la guerre contre Boko Haram pour massacrer des innocents civils, y compris des femmes avec les enfants au dos. N'oubliez pas que ce que vous avez vu n'était que la partie émergée de l'iceberg.

 

- Les guerres dans les Nord-Ouest et le Sud-Ouest, qui sont en cours; etc.

 

16.5.2- Les crimes indirects

 

- Des millions de personnes tuées dans des accidents sur les piteuses ruelles du Cameroun à cause du manque de routes. L'argent devant construire les routes est dilapidé par le vaurien pour vivre en dieu dans des hôtels de luxe en Occident; ses enfants et sa femme dépensent des milliards; tous les autres idiots qu'ils nomment dilapident des milliers de milliards. Vous avez vu certains bruler des milliers de milliards pour éviter que la police ne mette mains dessus. Tous ont des milliards enterrés dans des sous-sols, et dans des banques étrangères.

 

- Des centaines de milliers qui meurent de maladies et de manque de soins.

 

- Des centaines de milliers qui meurent de la malnutrition à cause de l'irresponsabilité du tyran, etc.

 

16.5.3- Les crimes rituels

 

Pour ce qui est des crimes rituels, vous n'en saurez malheureusement jamais le nombre exact. Certainement de centaines de milliers depuis ses bientôt 40 ans de règne en monarque absolu. Voilà un démon qui non seulement se prend pour un dieu, mais qui se convainc d'être le dieu tout puissant, au point de faire la déclaration suivante, que vous avez lue dans le témoignage: "Qui donc me condamnera de prendre la vie de qui je veux, ou de donner la vie à qui je veux? Pas Jésus-Christ en tout cas, et encore moins Dieu." C'est ce genre de blasphémateur que de soi-disant chrétiens soutiennent? Si vous voyez de prétendus chrétiens dits nés de nouveau soutenir un sataniste de la trempe de Biya Bi Mvondo, avec à son passif toutes ces œuvres que vous venez de lire, sachez qu'il s'agit des gens qui travaillent avec lui dans l'occultisme. Il s'agit donc des sorciers, et non des Chrétiens. Ce sont des démons.

 

Aucun vrai Chrétien, aucun, ne peut soutenir ce genre de monstre, ce genre de cannibale, ce genre d'assassin, ce genre de blasphémateur, pour rien au monde. Ne confondez donc plus ces démons qui se cachent sous le manteau de chrétiens, avec des vrais Chrétiens. Les vrais Chrétiens ne se laissent pas corrompre, ils n'approuvent jamais l'injustice, et ils ne pactisent jamais avec les criminels, ils ne s'acoquinent jamais avec les vampires. Les vrais Chrétiens connaissent la valeur du sang humain; ils connaissent ce que représente chaque être humain aux yeux de Jésus-Christ le Dieu Créateur des Cieux et de la Terre. Ils ne prendront donc jamais le parti d'un criminel génocidaire qui défie Dieu et se nourrit du sang et de la chair humaine.

 

Le démon Biya dépense des milliers de milliards pour financer les plus grands satanistes de la planète pour qu'ils renforcent sa sorcellerie, pendant qu'au Cameroun, y compris dans la capitale, les gens manquent d'eau potable. Ce monstre devrait rentrer dans le Livre Guinness des Records comme l'homme le plus idiot de la planète. Il doit être inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO comme une espèce rare, une espèce à protéger. Rappelons néanmoins que ce n'est pas au Cameroun que cette espèce nauséeuse doit être protégée.

 

16.6- Message aux soldats: Le cas Roger Motaze

 

Voilà un soldat qui a été incapable d'aider sa mère sous prétexte qu'il avait juré "honneur et fidélité" à un démon. Le résultat, vous le savez. C'est vraiment triste cette histoire. Après avoir lu ce cas, l'on se dit: "Si la vie pouvait être recommencée!" Ah oui chers amis, c'est dommage que cela ne soit pas le cas! Car si la vie pouvait être recommencée, Roger Motaze comprendrait que c'est une chose extrêmement dangereuse que de jurer "honneur et fidélité" au diable. Il comprendrait l'importance de la vie d'une innocente mère qui subit le martyr entre les mains d'un monstre prêt à tout tuer sur son passage pour son pouvoir. Si la vie pouvait être recommencée, Roger Motaze comprendrait qu'entre sa tendre et innocente mère et le diable, c'est bel et bien sa tendre mère qui mérite attention et protection. Si la vie pouvait être recommencée, Roger Motaze protègerait sa mère, et protègerait sa propre vie, quitte à détruire son vampire de président. Hélas, la vie ne peut être recommencée! On ne comprend la vie que lorsqu'il se fait trop tard. On ne la comprend que dans l'au-delà. Roger Motaze l'a maintenant comprise, mais à un moment où il ne peut plus rien.

 

La seule consolation, chers amis soldats qui êtes encore en vie, est que vous pouvez apprendre d'un cas comme celui-ci, et vous corriger. Vous savez maintenant que satan n'a ni femme, ni beau-fils, ni aide de camp, ni ami. Vous savez aussi maintenant qu'il faut totalement perdre la tête pour jurer "honneur et fidélité" à un serpent. Tirez-en donc des leçons, pendant qu'il est encore temps. Vous qui restez passifs et qui laissez le peuple être massacré sous prétexte que vous avez juré "honneur et fidélité" au diable, vous avez maintenant compris. Vous qui acceptez d'aller massacrer des innocents civils sous prétexte de respecter les ordres d'un vampire pour qui la vie humaine ne dit rien, vous avez maintenant compris. Vous qui refusez de porter secours au peuple en danger parce que vous voulez protéger votre poste, vous avez maintenant compris. Roger Motaze qui en refusant de secourir sa mère croyait protéger son poste, vous parle. N'attendez pas vous aussi d'arriver dans l'au-delà avant de comprendre la vie. Que le cas de Roger Motaze vous serve de leçon. Quand tu jures honneur et fidélité à un serpent, il se retourne contre toi, et te mord.

 

16.7- Message aux filles qui courent après l'argent

 

Vous jeunes femmes qui courez après l'argent et la vie facile, vous avez lu dans ce témoignage le sort de l'une de vos sœurs qui était rentrée dans cette Mercédès en direction du palais du vampire Biya, et n'en est jamais retournée. Et ce cas n'est pas isolé. Il y a des milliers d'autres cas comme celui-là qui se sont passés, et se passent encore dans votre pays. Faites donc très attention! Fuyez la prostitution! La vie facile vous conduit tout droit en Enfer. Vous êtes averties!

 

16.8- Message à ceux qui n’aiment pas qu’on parle de Dieu

 

Vous, chers frères et chers amis, qui n’aimez jamais qu’on parle de Dieu, vous qui vous êtes déjà convaincus que le Christianisme est une autre forme de colonisation, et que Jésus-Christ serait le Dieu des Occidentaux, vous qui pensez qu'il ne faut pas invoquer Jésus-Christ le Dieu Créateur des Cieux et de la Terre parce que les différents dieux africains pourront vous aider, montrez-nous quelle est l'efficacité de ces dieux africains. Montrez-nous quelle est la puissance réelle de ces dieux africains. Dites-nous pourquoi ces dieux que vous invoquez chaque fois en faisant de nombreux sacrifices dans vos différents villages, n'ont pu rien faire au tyran Biya et sa clique de démons, de vampires, de buveurs de sang humain, qui ont transformé votre beau et riche pays en un pays miséreux et lamentable. N'est-il pas temps que vous confrontiez la réalité? Biya et sa bande de sorciers vous ont tous mangés au cimetière de Mvolye au travers de rites sataniques hautement sophistiqués, et depuis près de 40 ans, vous n'évoluez pas, et le pays n'évolue pas.

 

Où sont passés ces dieux de vos traditions qui sont supposés remplacer le véritable Dieu Jésus-Christ que vous rejetez? Si rien de ce que vous faites ne marche, c'est parce que les pactes signés par Biya et lucifer contre vous et contre votre pays sont encore en vigueur, et resteront en vigueur jusqu'à ce qu'ils soient détruits. Et aucun des dieux de vos traditions ne peut rien contre cette forteresse. Il est temps de reconnaitre la vérité, et de chercher la vraie solution. Que ceux qui n’aiment pas qu’on parle de Dieu, nous disent alors de quelle manière ils comptent avoir la victoire sur toutes ces puissances sataniques qui tiennent le Cameroun captif depuis des décennies. Qu'ils nous disent pourquoi en 40 ans ils n'ont pas pu s'affranchir des pactes signés par ce démon et ses acolytes. Chers amis, que vous l'acceptiez ou pas, nous sommes dans une confrontation de puissance. Le démon Biya et ses créatures ont à travers de nombreux rituels et sacrifices humains, confisqué spirituellement le Cameroun, et il faut une puissance plus grande que la leur, pour libérer totalement le Cameroun. Et l'unique puissance qui surpasse celle de Biya, c'est celle de Jésus-Christ.

 

16.9- Message aux combattants Camerounais

 

Vous tous Patriotes et Combattants Camerounais, vous qui travaillez jour et nuit sans repos pour l'avènement d'un Cameroun libre, uni, et indépendant, vous devez comprendre l'importance de l'aspect spirituel dans ce combat. Parmi les jeunes combattants engagés et déterminés que vous êtes, il y en a qui ne veulent pas entendre parler de Dieu. C'est une grave erreur. Si vous choisissez de ne pas le comprendre aujourd'hui, vous le comprendrez demain, à vos dépens. À cause des faux pasteurs dont les œuvres et les agissements calomnient gravement l'Évangile, vous avez fini par être dégoutés de l'Évangile, et plusieurs parmi vous assimilent Jésus-Christ à un simple dieu quelconque, ou même à un dieu inexistant. C'est une grave erreur. Jésus-Christ est bel et bien le seul vrai Dieu, et Sa puissance est bel et bien la seule vraie puissance, la seule capable d'anéantir le pouvoir de tous les sorciers et de tous les soi-disant grands satanistes.

 

Retenez chers amis combattants, que le monde est régi par des puissances. Quoi que vous fassiez, vous êtes sous une puissance, et vous ne pouvez pas vous passer de la puissance. Que vous recherchiez la puissance ou que vous ne la recherchiez pas, elle agit sur vous. Que vous ayez la puissance ou que vous ne l'ayez pas, vous la subissez. La puissance est donc incontournable, et ce que chacun a à faire, c'est de choisir sous quelle puissance il veut être, et à quelle puissance il veut se soumettre. Ceci dit, chers amis et chers frères, si vous ne voulez pas la puissance de Jésus-Christ, vous êtes obligés de chercher une autre puissance, puisque la puissance est incontournable. Une fois que vous êtes convaincus que la puissance est incontournable, ce qu'il vous reste à faire, c'est de savoir quelle puissance choisir, ou sur quelle base choisir une puissance. C'est une question de bon sens. Vous convenez avec moi qu'il faut être insensé pour laisser la plus grande puissance, et recourir à la plus petite, en prétendant vouloir vaincre.

 

16.10- Les sources ou les origines de la puissance

 

Il y a deux sources ou deux origines de la puissance: Celle de Dieu exercée par les vrais Serviteurs de Dieu et les vrais Enfants de Dieu, et celle de satan exercée par tous les autres. Chaque fois que vous voyez quelqu'un manifester une puissance surnaturelle, sachez que cette puissance est soit de Dieu, soit de satan. Il n'y a aucune autre origine ou aucune autre source. Il n'y a que deux origines de la puissance, et il n'y a que deux sources de la puissance: Dieu et satan. Les sorciers, les marabouts, les chefs traditionnels, les prêtres catholiques, les différentes sectes et loges ésotériques, et tous ceux qui ne servent pas ou ne sont pas soumis à Jésus-Christ, sont sous la puissance de satan. Et tous ceux qui croient en Jésus-Christ, qui comptent sur Jésus-Christ, et qui ont renoncé à la puissance de satan, sont sous la puissance de Dieu. Voilà ce qu'il faut retenir.

 

Tous ceux qui parlent de révolution doivent comprendre que la révolution doit d'abord être spirituelle. C'est par la puissance satanique que l'occultiste Biya a tenu le Cameroun captif depuis 40 ans, et c'est par une puissance plus grande que celle de Biya que le Cameroun pourra être libéré de tous les pactes signés par Biya avec lucifer. L'unique puissance capable de vaincre celle de Biya, n'est que la puissance du Dieu vivant Jésus-Christ. Que vous soyez spirituels ou pas, vous devez le comprendre. C'est un fait. Sinon, dites-nous comment un seul démon peut prendre en otage 35 millions de vaillants et intelligents hommes que vous êtes, depuis 40 ans. Ne pensez pas que les gens n'ont pas mené le combat avant vous. Ils l'ont fait, avec beaucoup d'entrain et de détermination comme vous, mais ont échoué. Pourquoi? Tout simplement parce qu'ils n'avaient pas ce qu'il leur fallait pour vaincre; c'est-à-dire une puissance supérieure à celle du luciférien Biya.

 

Depuis plusieurs mois, la France et ce régime génocidaire multiplient les tentatives d'assassinat contre le Président Élu, le Professeur Maurice Kamto. Ce ne sont pas des nombreuses marches et manifestations, reconnues bien efficaces que vous faites, qui pourront empêcher ces lucifériens d'empoisonner le Président Élu Maurice Kamto. C'est plutôt la puissance de Dieu à travers les prières des vrais Enfants de Dieu qui pourra sauver le Cameroun du génocide que la France prépare à travers l'assassinat du Président Élu. Faites l'effort de comprendre cela, chers Combattants.

 

Chers frères et chers amis, dites-nous: En quoi est-ce qu'une manifestation, que ce soit devant l'Élisée ou devant la maison Blanche, peut faire que le Président Élu avale un poison sans mourir? En quoi est-ce que les sommations et autres injonctions de l'Union Européenne, du Commonwealth, et des États-Unis peuvent faire que le Président Élu inhale un gaz toxique sans mourir?

 

Laissez-nous vous donner un exemple simple. Quand le célèbre et digne combattant Lapiro de Mbanga était incarcéré par le régime génocidaire du démon Biya, il y a eu de nombreuses marches et manifs à travers le monde. Ces manifs ont été d'une grande efficacité parce qu'elles ont contraint le régime sanguinaire à libérer Lapiro. Mais malgré leur efficacité, elles n'ont pas empêché ces lucifériens d'empoisonner Lapiro qui en est mort après. C'est cela la triste réalité, chers Combattants. Et ceci vous permet de comprendre la différence qu'il y a entre la puissance des marches et manifs que vous faites, et la puissance spirituelle que plusieurs parmi vous contestent pour le moment.

 

Toutes les actions que vous menez, sont très efficaces, mais insuffisantes pour ce genre de combat. Si l'objectif recherché était seulement la libération du Président Élu, les manifs et autres marches seraient largement suffisantes. Car, ne pouvant plus tenir sous les pressions de ces manifs, le régime sanguinaire serait contraint de le libérer. Mais pour en arriver là, ces sanguinaires vont d'abord l'empoisonner, avant de le libérer. Et une fois en liberté, le Président Élu mourra. Les manifs auront remporté la victoire qu'elles peuvent remporter, c'est-à-dire celle de libérer le Président Élu de la prison, mais sans plus. Nous espérons que vous comprenez maintenant.

 

Un autre élément que vous ignorez. Pendant que les services secrets français organisent l'assassinat du Président Élu par des méthodes scientifiques (poisons chimiques, gaz toxiques et autres), comme vous l'avez certainement appris à travers les réseaux sociaux, les faucons du régime luciférien de Biya bi Mvondo planifient l'assassinat du Président Élu par des méthodes mystiques. Si vous ne le saviez pas, un bouffon richissime Bamiléké qui dans sa cervelle rétrograde est convaincu qu'aucun Bamiléké n'est assez compétent pour être Président au Cameroun, se sert de sa grande fortune pour mobiliser les puissants sorciers de l'Ouest Cameroun, pour tuer le Président Élu Maurice Kamto mystiquement. Dites-nous, chers Combattants, de quelle manière vos multiples manifs devant les Instances internationales vont-elles empêcher ce genre de sinistre projet? Vous comprenez maintenant, que le combat que vous menez est noble, il est efficace, mais son efficacité est limitée, et très insuffisante pour remporter l'ultime victoire.

 

À ce combat noble que vous menez, il faut associer le combat spirituel, en recourant à la plus grande puissance "mystique" qui existe: La puissance du Dieu vivant, la puissance de Jésus-Christ. Cette puissance qui peut annuler en même temps les poisons chimiques de la France et du régime génocidaire de Ferdinand Ngoh Ngoh, et les poisons mystiques des petits démons qui se réunissent chaque nuit tant à l'Ouest que dans d'autres régions du Cameroun. Reconnaissez donc chers frères et chers amis Combattants, que la vraie victoire de ce combat ne nous viendra que du Dieu vivant.

 

Vous avez vu récemment la poupée du tyran, Chantal Vigouroux Biya, inviter à coup de milliards, l'un des plus puissants satanistes au monde, le puissant démon Koffi Olomide, pour venir renforcer leur puissance. Vous n'avez pas compris ce qui se passait. Nous vous l'expliquerons plus tard. En attendant, sachez que Koffi Olomide est l'un des démons les plus puissants de la planète. Les tyrans Africains sont en train de l'inviter tour à tour. Nous vous expliquerons pourquoi plus tard.

 

Aucun chef traditionnel au Cameroun ne peut tenir devant Paul Biya. Aucun sorcier au Cameroun ne peut tenir devant Paul Biya. Aucun prêtre catholique au Cameroun ne peut tenir devant Paul Biya. Non seulement tous avaient déjà réuni leurs puissances pour les donner à Biya, mais ce dernier a vidé les caisses du Cameroun pour se doter des puissances plus grandes que celles qu'il avait eues du Cameroun. Biya a investi des milliers de milliards depuis qu'il est au pouvoir, pour acquérir les puissances de toutes les régions du monde. Les défilés des plus grands et redoutables satanistes du monde dans les palais de Paul Biya à Etoudi et à Mvomeka'a sont innombrables. Il n'y a donc personne du camp de la puissance de satan qui peut tenir devant Paul Biya. La seule puissance qui peut anéantir Paul Biya, c'est celle de Jésus-Christ. Sachez que Paul Biya même mort, résidera dans le palais présidentiel, jusqu'à ce qu'il y soit chassé.

 

Il est temps que tous ceux qui croyaient que l'Afrique pouvait s'affranchir par la sorcellerie comprennent que cela est absolument impossible. Pour éviter que cet article ne soit trop long, nous développerons ce thème dans un prochain article, plus tard. Nous prendrons le temps de vous démontrer, preuves à l'appui, les limites de la sorcellerie africaine.

 

16.11- Message aux Chrétiens Camerounais

 

Vous Chrétiens Camerounais, il est temps que vous preniez la vie de votre nation au sérieux. Si c'est dans votre ignorance que vous jeuniez et priiez pour le sanguinaire Biya qui n'a vécu que du sang des Camerounais pendant 40 ans, il vous faut maintenant vous repentir, et mener le vrai combat, celui de délivrer votre pays de tous les pactes que le sataniste et blasphémateur Biya a signés avec le diable. Dans le Combat spirituel que vous menez, vous devez jeûner et prier pour tous les Combattants qui sont dans le combat physique. Vous devez intercéder sérieusement pour renverser le projet de déstabilisation de votre pays par la France et le régime des vampires qui vous ont torturés pendant 40 ans, et ont fait de votre riche et beau pays, l'un des plus pauvres de la planète. N'oubliez pas aussi d'annuler toutes les malédictions et imprécations que le démon Ahidjo dans son désespoir proférait contre vous et contre votre pays.

 

16.12- Message aux Chrétiens Africains

 

Ce qui se passe au Cameroun n'est pas typiquement camerounais. Chaque pays africain est tenu par les mêmes puissances sataniques, même si le cas de Biya est plus pathétique. Que vous soyez au Gabon, au Togo, au Tchad, au Congo Brazza, en Guinée Equatoriale ou ailleurs, c'est le même type de règne satanique qui prévaut. Toute l'Afrique a besoin de délivrance, et la vraie délivrance ne viendra que de Dieu. Vous devez donc vous mobiliser et supplier Dieu pour qu'Il se souvienne de l'Afrique et qu'Il accomplisse la délivrance promise. Jeûnez et priez pour détruire tous les projets de déstabilisation de l'Afrique organisés par la France, ce pays parasite qui ne vit que du sang des Africains. La France est un pays sangsue qui ne libèrera jamais l'Afrique volontairement. Vous devez beaucoup prier pour protéger tous ces Combattants qui mènent le combat physique.

 

16.13- Message aux autres Africains

 

Chers Africains, c'est à vous d'utiliser tous les moyens que vous avez à disposition, pour vous débarrasser de ce cancer qu'est la France. Vous n'avez que deux solutions possibles: La solution humaine et la solution divine. La solution humaine consiste dans le boycott total de tout ce qui est français, pour obliger ces parasites à quitter l'Afrique, et la solution divine consiste à accepter Jésus-Christ comme Dieu, à se soumettre à Lui pour qu'Il combatte pour vous comme Il le fait pour tous ceux qui se soumettent à Lui. Il y a un excellent article qui traite de ce sujet. Vous pouvez le parcourir. Il est intitulé: "Guerre France-Afrique: La Solution".

 

16.14- Le paradoxe Africain

 

Avec toute cette vérité que vous venez de lire, l'on se serait attendu que tous les Camerounais sans exception, s'alignassent derrière le Président Élu, le Professeur Maurice Kamto, qui a un programme magnifique pour le rayonnement du Cameroun, pour se débarrasser enfin de ce poison que constitue l'ogre Biya et son régime de goules. Mais vous avez étrangement des Camerounais, parmi lesquels ceux qui se font passer aux yeux du monde entier comme étant des panafricanistes de première classe, qui se font corrompre par le régime de cet anthropophage, pour soutenir l'insoutenable, et défendre l'indéfendable. C'est cela le paradoxe Africain.

 

Voilà un démon qui viole la constitution chaque fois en toute impunité sans que personne ne bronche. L'article 66 de la constitution, il ne l'a jamais appliqué, et personne ne peut rien lui dire. Vous avez quelques malades mentaux prêts à vous démontrer que le despote sanguinaire Biya est un démocrate, un grand homme, un panafricaniste, et que le Président Élu Maurice Kamto, serait en train de vouloir déstabiliser le Cameroun. Ces crapules se servent de la tristement célèbre chaine de télévision dite panafricaniste, la piètre et corrompue chaine Afrique Media, pour distiller ce genre de venin dans le monde entier. Et tous ceux qui ne connaissent pas le Cameroun et qui ne s'abreuvent qu'auprès de la chaine corrompue Afrique Media, finissent par croire au mensonge, et par confondre le bourreau avec la victime. Il est temps que la vérité soit restituée.

 

Afrique Media est une chaine corrompue au service des despotes africains. Afrique Media est devenue le nid de tous les affamés et exécrables opportunistes de tout bord, qui savent qu'en s'accrochant aux despotes sanguinaires d'Afrique et en chantant leurs louanges à longueur de journée, ils recevront de grosses sommes d'argent. Parmi ces cupides sans vergogne vous avez le fasciste belge Luc Michel, ce parasite dont la vie et la survie dépendent des fruits de la corruption auprès des dictateurs africains. Ce sont ces abjects malhonnêtes qui passent leur temps à présenter à la face du monde le Président Élu du Cameroun Maurice Kamto comme un agent de déstabilisation.

 

Le panafricaniste par excellence Kemi Seba avait été nommé Directeur Général d'Afrique Media au Tchad, et avait démissionné quelques semaines seulement après sa prise de fonction, parce qu'il ne pouvait pas supporter le degré de corruption qui se passait autour de lui, et dans laquelle il était supposé être impliqué. Pensez-vous que le panafricaniste par excellence Kemi Seba peut-il démissionner d'une chaine de télévision réellement panafricaniste? Vous avez donc tout compris!

 

Le Président Élu Maurice Kamto a déjoué il y a quelques mois de cela, un coup d'État qui était supposé renverser le tyran Biya. Il a juré ne prendre le pouvoir que par les urnes, et non par un coup d'État. C'est cet homme-là que quelques affamés présentent comme celui qui veut déstabiliser le Cameroun. Voilà au moins une preuve que le Président Kamto n'est pas là pour la déstabilisation. C'est bel et bien le régime du tyran Biya et la France qui planifient la déstabilisation du Cameroun, avec l'aide et la complicité des vauriens qui se font passer pour des panafricanistes. Vous avez un groupe de malades mentaux avec à leur tête le tristement célèbre et lugubre personnage Banda Kani, et son acolyte Bertrand Tatsinda, qui tentent de démontrer au monde entier que Biya et la France sont des amis du Cameroun et de l'Afrique, et que le Président Élu du Cameroun le Professeur Maurice Kamto et les braves Combattants Camerounais de la diaspora, sont des déstabilisateurs. Le temps où ce genre de mensonge grossier pouvait passer, est révolu. Africains, faites preuve de bon sens.

 

16.15- Paul Biya, pire ennemi du peuple Camerounais

 

Biya bi Mvondo est le pire ennemi du peuple camerounais. Dès qu'il a été nommé gouverneur du Cameroun par la France en 1982, il s'est engagé à détruire tout ce que le Cameroun avait de beau, de cher, et de précieux. Toutes les entreprises qui faisaient la fierté du Cameroun, il les a données gratuitement aux Français, et le peuple est en train de mourir.

 

Biya bi Mvondo est le pire ennemi des étudiants. Avant que ce démon ne soit nommé à la tête du pays, les étudiants camerounais avaient des bourses d'études du gouvernement, qui leur permettaient de vivre décemment pendant leurs études, sans plus être des fardeaux pour leurs parents. Le roi fainéant a annulé ces bourses. Et comme si cela ne suffisait pas, il a imposé aux étudiants de payer l'université. Pour parler terre à terre, les étudiants qui étaient payés par l'Université pour mieux se concentrer sur leurs études, se sont retrouvés du jour au lendemain, à payer l'Université. Conséquences: La prostitution s'est installée, la médiocrité s'est installée, la dépravation des mœurs s'est installée, la corruption a avalé le milieu estudiantin, les sectes abominables ont multiplié leurs recrutements au milieu des jeunes, etc.

 

Pendant ce temps, ce démon finançait à coups de milliards les sectes ésotériques, les grands hôtels de luxe en Occident, etc. En 2009 le cancre Biya a été décoré en France pour avoir été le visiteur le plus dépensier, dépensant à chacun de ses passages plusieurs millions d'euros en frais d'hôtels et frais connexes. Oui, il a été honoré par la médaille de la ville de la Baule par le maire UMP de La Baule en personne. Yves Metaireau avait décoré son présidentiel touriste de la médaille d'honneur de la ville en tant que "nouveau résident secondaire". Et l'idiotissime Biya avait dit aux journalistes qui étaient sortis pour cette occasion que leur ville était très confortable, et qu'il y reviendrait sans aucun doute. Voilà l'idiotie à son paroxysme. Ce vaurien ne peut transformer aucune ville de son pays en "ville très confortable" pour y passer ses vacances. Ce délinquant primaire ne sait pas que les millions d'euros qu'il dépense à chacun de ses passages dans ces villes et dans leurs hôtels, peuvent faire de son pays un endroit plus beau que ces lieux qui absorbent tout le budget de l'État camerounais. Et vous avez quelques malades mentaux qui qualifient cette racaille de grand homme d'État. C'est pitoyable. Vous avez parlé de Paradoxe Africain?

 

Biya bi Mvondo est le pire ennemi des malades. En 40 ans de règne en despote absolu, pas d'hôpital capable de soigner les malades. Le vaurien et sa clique se font soigner plutôt dans des cliniques de luxe en Suisse, et chaque séjour dans ces cliniques de chacun d'eux, coûte des milliards au peuple camerounais.

 

Biya bi Mvondo est le pire ennemi des enfants. Quand l'idiot affame les enfants et que ceux-ci ne pouvant plus supporter se retrouvent dans la rue pour manifester, il envoie ses mercenaires les abattre par centaines, et après, il traite ces enfants d'apprentis sorciers. Et pour le cas des enfants qui n'ont pas encore atteint l'âge de manifester, le vampire Biya envoie ses barbares mercenaires les tuer par balles sur le dos de leurs mères, ou leur éclater la tête par balles sur le lit de leurs mères.

 

Biya bi Mvondo est le pire ennemi des adultes, des vieillards, des entrepreneurs, des fonctionnaires, bref, de tous les Camerounais. Qui dans ce pays peut se dire ami de Biya, si ce n'est cette petite bande de crapules qui ont accepté de rentrer dans le cercle très prisé des malades mentaux homosexuels, ces canailles qui se délectent des menstrues des femmes et d'autres saletés qui vous donnent la nausée rien qu'à en entendre parler? Les œuvres de méchanceté du despote Biya vis-à-vis du peuple camerounais sont très nombreuses. Nous ne pouvons pas toutes les citer ici. Nous confions ce travail aux historiens camerounais. Ils s'en occuperont. La racaille Biya bi Mvondo est tout simplement le pire ennemi du peuple camerounais, la malédiction du peuple camerounais.

 

16.16- Conclusion

 

En dépit de tout ce qui vient d'être dit concernant le despote vampire Paul Biya, retenez que c'est la France qui est derrière tout le malheur camerounais et africain. Le minable Biya malgré toute sa puissance et ses nombreux pactes sataniques, ne peut pas tenir sans la France. Il en est de même de tous les tyrans d'Afrique francophone. Les Combattants doivent donc comprendre que le véritable combat de libération du Cameroun et de l'Afrique ne doit pas se mener seulement contre Paul Biya et les autres despotes africains, mais contre la France. Beaucoup a été dit sur ce sujet. Nous vous recommandons un article très intéressant intitulé: "Le Cas Gbagbo: Tremplin du Réveil Africain". Il n'y a que deux solutions pour libérer le Cameroun et l'Afrique entière de l'esclavage français: L'une est provisoire, et l'autre définitive. À ce propos, nous vous recommandons un autre excellent article intitulé: "Guerre France-Afrique: La Solution". Vous trouverez tous ces articles sur le site Internet www.mcreveil.org.

 

Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur
Jésus-Christ d'un amour inaltérable!

 

Invitation

 

Chers frères et sœurs,

 

Si vous avez fui les fausses églises et voulez savoir ce que vous devez faire, voici les deux solutions qui s'offrent à vous:

 

1- Voyez si autour de vous il y a quelques autres enfants de Dieu qui craignent Dieu et désirent vivre selon la Saine Doctrine. Si vous en trouvez, sentez-vous libres de vous joindre à eux.

 

2- Si vous n'en trouvez pas et désirez nous rejoindre, nos portes vous sont ouvertes. La seule chose que nous vous demanderons de faire, c'est de lire d'abord tous les Enseignements que le Seigneur nous a donnés, et qui se trouvent sur notre site www.mcreveil.org, pour vous rassurer qu'ils sont conformes à la Bible. Si vous les trouvez conformes à la Bible, et êtes prêts à vous soumettre à Jésus-Christ, et à vivre selon les exigences de Sa parole, nous vous accueillerons avec joie.

 

Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous!

 

Source & Contact:

Site Internet: https://www.mcreveil.org
E-mail: mail@mcreveil.org

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